1. ... attendre...


    Datte: 22/04/2022, Catégories: fh, cérébral, Masturbation Oral rencontre, Auteur: Enzoric, Source: Revebebe

    ... de domicile, ce sexe tout encore plein et odorant de nos jouissances récentes ; trois jours et deux nuits à dormir, enfin, plus pour elle que moi dont le corps nécessite, pour se ressourcer, bien moins de sommeil que beaucoup.
    
    Deux nuits.
    
    Deux nuits à la sentir près de moi, à l’entendre respirer, ronfler même parfois dans mon lit ; deux réveils merveilleux à l’admirer encore endormie, calme, sereine, et attendre, après m’être douché, rasé, qu’elle ouvre les yeux, sur moi ; deux à l’éveiller pleinement, d’une langue devenue experte, avide, à nettoyer nos folles journées, et nos soirées sans fin ; deux petits-déjeuners à l’admirer engloutir deux croissants congelés que j’ai cuit en avalant café après café, brillant d’une épaisse couche de beurre, trempés dans un bol de lait tiède dans lequel elle dilue six sucrettes, puis qu’elle observe longuement avant de l’avaler presque froid, ce lait demi-écrémé sur lequel flotte la graisse d’un beurre fondu, dans lequel elle se perd du regard, comme dans un rêve, mais consciente.
    
    Deux… Que j’aime ce mot dorénavant. Moi, ce jadis un, qui ne vivait que pour moi.
    
    Ce ne fut pas de la voir rentrer chez elle qui me perturba. Elle l’avait fait, la veille, avant que je ne la rejoigne. Aussi je débarrassai la table, puis pris le temps de fumer un cigare, le premier depuis… samedi, je crois, tranquillement assis dans ce fauteuil qui m’avait tant de fois transporté ailleurs, loin de ce corps, et qui, ce matin déjà bien avancé, me ...
    ... projeta en un lieu qui m’était cher dorénavant : mon cœur. Je le fumais, pour dire vrai, si lentement, ce cigare que je dus le rallumer deux fois. Mais quel voyage je fis jusqu’à sentir cette chaleur, non de mon cœur, bouillant d’amour, mais de la braise qui me brûla les doigts. C’est donc l’esprit heureux et serein que je la rejoignis, chez elle, à une porte de la mienne, laissée ouverte. Étant les seuls habitants de l’étage, sans se consulter, elle comme moi nous ne fermions plus nos portes d’entrées à clef. C’était devenu inutile.
    
    Aucun signe d’elle au salon ni à la cuisine, alors j’allai dans sa chambre. Vide, elle aussi.
    
    Inquiet, je tendis l’oreille plutôt que céder à la panique et l’appeler. Elle se douchait ! Rassuré de l’avoir située, à défaut de l’avoir vue, je m’allongeai sur son lit.
    
    Qu’elle fut longue cette douche ! Mais ce ne fut rien comparé au temps qu’elle passa à se sécher les cheveux, et faire je ne sais quoi d’autre avant d’enfin sortir de la salle d’eau.
    
    Putain ! qu’elle était belle ainsi coiffée, maquillée, et vêtue de cette robe lui arrivant mi-cuisse. Mais, putain ! qu’il fut assassin ce moment, quand je vis la blancheur de ses jambes, réalisant qu’elle avait retiré les bas qu’elle n’avait pas quittés depuis trois jours, deux nuits.
    
    — Quoi ? T’aimes pas, demanda-t-elle en voyant ma tête ?
    — Si. T’es… à croquer.
    — Non. Pas l’temps. J’ai rendez-vous.
    
    Mon sang se figea. Pour preuve, j’en perdis même, quasi instantanément, l’arrogante érection ...
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