Serveur d'un soir (5)
Datte: 21/04/2022,
Catégories:
Hétéro
Auteur: Maximalia, Source: Xstory
En quelques instants seulement, mon corps avait enjambé celui de Max. J’avais pris soin de ne pas le toucher pour ne pas raviver de désir immédiat. Je mis déjà plus longtemps à retrouver le T-shirt à tête de tigre que Max avait fait valdinguer deux heures plus tôt.
La pénombre revenue, je ne percevais que des masses difformes autour de moi.
Le vêtement avait plongé sous le bureau. Je pris soin de le mettre dans le bon sens. Il s’arrêtait au tiers de mes cuisses.
C’était mon seul apparat.
Je sortis de la chambre comme une fugitive. La seule lumière émanait de la cuisine, tout au bout à gauche.
Je ne distinguais pas le père de Max depuis le couloir. En revanche, je percevais par bribes feutrées quelques signes de vie quotidienne.
La fin d’un café coulé. Puis le déclencheur du grille-pain. Pour le reste, rien.
Je m’approchai assez naturellement. Je ne ressentis bizarrement que très peu d’angoisse ou de pression à me confronter au filou de géniteur de Max. J’étais plutôt sereine. A peine excitée. Je voulais le mettre mal à l’aise, jouer un peu avec lui.
Ma verve naturelle s’était mue, en une nuit seulement, en une nouvelle arme beaucoup plus libre et incisive. Presque grossière.
Quelques pas supplémentaires, et mon corps mi-élancé mi-aérien habillait l’embrasure de la cuisine. On pouvait difficilement faire plus opposé dans la composition de ma silhouette. Mes longues jambes inspiraient une perfection des lignes féminines. Mon buste camouflé dans un ...
... T-shirt deux fois trop grand ne laissait rien transparaitre sinon des formes insaisissables. Ma détermination, elle, se lisait immédiatement dans la fossette qui accompagnait mon demi-sourire moqueur.
Je lançais :
— Bonjour.
Le père de Max fit volte-face. Il se perdait l’instant d’avant dans le décor monochrome du dehors. Sans doute se disait-il que la tâche du jour serait difficile. Je devinais à sa combinaison qu’il travaillait sur des chantiers.
Son mug à la main, qu’il n’avait pas manqué de balloter par surprise, il répondit enfin, craintivement :
— Euh... bonjour.
— Je prendrais bien un café aussi. J’ai très peu dormi cette nuit.
— Oui, je vous en prépare un tout de suite.
Le paternel n’était pas très loquace. Je voyais bien à ses gestes sommaires qu’il n’était ni le roi de la délicatesse ni le roi de la cuisine.
Pas la peine de lui demander un court, il ne savait a priori que faire des cafés allongés — le seul format qu’il devait s’envoyer rapidement le matin en y plongeant sa tartine beurrée.
J’enchaînais :
— Vous vous êtes bien régalé ?
Pas un mot. A peine un coup d’œil lancé en biais, comme pour s’assurer de mon insolence. Mon attaque était pourtant claire.
— Tout à l’heure. C’était bon de me voir nue ? Pas trop dérangeant en revanche de me voir avec la bite de votre fils en main... Je me faisais une telle joie de le suc...
Étrangement, il me coupa, bourru :
— Je la vois depuis 20 ans, sa bite. En revanche, j’admets que je ...