1. Il ne faut jurer de rien.


    Datte: 17/04/2022, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: PP06, Source: Hds

    ... ?
    
    - Bien merci.
    
    - Il y a longtemps que je n’ai pas eu de ses nouvelles. Je suis partie rapidement sans avoir le temps de la prévenir. Je voulais l’appeler en arrivant ici, mais tu sais comment c’est, on repousse toujours au lendemain. Alors tout va bien ?
    
    - Oui. Tout va très bien.
    
    - Je suis contente pour elle, enfin pour vous. Ce type qui la relançait sans arrêt, je dirais même qu’il la harcelait, elle l’a vraiment mal vécu. Je suis heureuse que vous ayez pu vous en débarrasser.
    
    - …
    
    - Elle voulait se débrouiller toute seule. Elle n’allait vraiment pas bien, tu as dû t’en apercevoir, ça la tourmentait. Elle avait peur de ta réaction. Je l’ai traitée d’idiote, je lui ai conseillé de t’en parler.
    
    - …
    
    - J’étais certaine que tu réussirais à résoudre ce problème.
    
    - Merci, ça a été dur.
    
    - Dur est un mot faible. Je savais par quelle épreuve vous étiez passés l’an dernier, vous n’aviez pas besoin de ça. Ce con qui la relance. Je n’ai plus la notion du temps, c’était il y a combien de temps ?
    
    - Je ne sais plus trop, 5, 6 mois environ.
    
    - Déjà ! Enfin c’est fini.
    
    - …
    
    - Tout de même, ça a duré au moins 3 mois. Elle avait beau le repousser, il ne voulait rien savoir, il l’inondait de messages. Moi j’aurais craqué. Elle ne voulait pas que tu le saches pour que tu ne te fasses de fausses idées. C’est malin, comme si tu ...
    ... n’étais pas là pour la protéger.
    
    - …
    
    - Elle a eu raison de t’en parler…. Et depuis, il n’a pas essayé de la revoir.
    
    - Non, je ne crois pas.
    
    - Elle te l’aurait dit. Elle a une telle confiance en toi. Je suis vraiment contente pour vous deux.
    
    - Mais, on ne parle que de nous, et toi ?
    
    - Moi, je papillonne, comme toujours, tu me connais. Je ne suis pas comme Lisa, c’est une fille sérieuse, je ne comprends pas comment elle avait pu se laisser embobiner par ce beau parleur. Elle l’a vite regretté, ses remords la rongeaient. Enfin tu sais tout ça.
    
    - …
    
    - Un jour, elle m’a dit « François c’est mon homme, aucun autre ne pourra jamais m’apporter tout ce qu’il m’apporte ». Je l’envie. Et vos projets ?
    
    - De quoi tu parles ?
    
    - Elle m’a confiée que vous vouliez avoir un bébé. Alors tu t’y es mis, elle attendait tu sais.
    
    - …
    
    - Je suis sûre que tu seras un bon père, et elle une bonne mère. Veinard va, tu aurais pu tomber sur quelqu’un comme moi.
    
    - …
    
    - Mais non je blague. Allez, j’y vais, mon Jules m’attend, fais la bise à Lisa.
    
    Ce n’est pas possible. Lisa, ma Lisa. Elle avait peur de me perdre. Et moi, je n’ai jamais voulu l’écouter. C’est ça ma confiance.
    
    Je passe rapidement chez moi prendre quelques affaires.
    
    L’autoroute direction Paris. Seul dans le silence de ma voiture, je crie, je hurle :
    
    - Je t’aime Lisa… LISAAA ! 
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