1. Il ne faut jurer de rien.


    Datte: 17/04/2022, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: PP06, Source: Hds

    ... fois. Je suis partie sur un baiser furtif. En poussant la porte chez nous, je culpabilisais. Qu’est-ce qui m’avait pris ? Mon mari m’a toujours comblée, je ne suis plus une midinette tombant dans les bras du premier venu.
    
    Trop tard.
    
    Comment François l’a-t -il appris, je ne le saurais jamais. Toujours est-il que le soir même il m’a fait une scène comme jamais. Sa colère a été terrible. Le pire, son air abattu, sa tristesse.
    
    Je m’en voulais de le faire souffrir. Je l’avais trahi. Je ne fus pas surprise qu’il parle de séparation. Il est parti une semaine, chez des amis. J’ai eu peur qu’il ne revienne jamais. Impossible de lui parler, il avait éteint son téléphone. Je lui ai laissé des messages, les lisait-il ?
    
    Quelques jours après, j’étais en pleurs dans la pénombre quand il est rentré. Il a allumé, j’avais les yeux rouges, j’étais laide. Il s’est assis à côté de moi sans un mot, je me suis blottie dans ses bras.
    
    Nous sommes restés sans bouger. Je lui ai demandé cent fois pardon. Je lui ai juré. Il m’a embrassée.
    
    Tendrement, nous avons fait l’amour. C’était mieux, 100 fois mieux, 1000 fois mieux. J’ai pris conscience, que c’était l’homme de ma vie… plus jamais, juré.
    
    Il m’a pardonnée. Il m’aime, je l’aime.
    
    Un an. C’est de l’histoire ancienne, un mauvais souvenir. Pendant nos dernières vacances, quel bonheur ! Nous avons fait l’amour tous les jours, même dans les dunes à l’abri des regards indiscrets. Nous étions jeunes mariés, ou pire des ados…
    
    Au ...
    ... retour, la douche froide, ce SMS de Xavier.
    
    Et voilà où j’en suis…. François, je t’aime.
    
    ---oOo---
    
    Ses messages, je ne les écoute plus. Ses SMS, je ne les lis plus… mensonges, mensonges, toujours la même fable.
    
    Dans un long mail, Lisa m’explique comment il l’a soi-disant relancée à notre retour de vacances. Le harcèlement, sa peur que je ne la crois pas, enfin toujours les mêmes fadaises. Au lieu de me dire clairement qu’elle l’avait choisi lui et pas moi. J’aurais préféré cette franchise.
    
    J’ai voulu mettre de la distance entre nous. Ne plus la voir ne me suffisait pas. Pour le divorce on verra plus tard, je n’ai même pas la force d’aller voir un avocat.
    
    Mon patron, compréhensif, me propose une place dans notre filiale de Bruxelles. Mon installation est facilitée par l’appartement meublé mis à ma disposition par la société
    
    Lisa, c’est fini. Je vais refaire ma vie…
    
    Un jour, me promenant sur la Grand Place, j’entends une voix qui m’appelle, c’est Isabelle, la meilleure amie de Lisa. Je n’ai aucune envie de lui parler, elle va sûrement essayer de défendre son amie.
    
    Impossible de lui échapper, elle m’a vu :
    
    - Bonjour François.
    
    - Bonjour Isabelle.
    
    Petites bises, je me sens obligé d’engager la conversation :
    
    - Que fais-tu là ?
    
    - Je suis ici depuis bientôt cinq mois. Et toi ?
    
    - Nous avons une filiale belge.
    
    - Bruxelles est une ville très agréable, vous devriez venir vivre ici quelque temps Lisa et toi.
    
    - …
    
    - Au fait comment va-t-elle ...
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