L'homme qui murmurait à l'oreille des femmes (1)
Datte: 15/04/2022,
Catégories:
Partouze / Groupe
Auteur: DarryllPauvert, Source: Xstory
... cet écart entre un discours de sainte et un comportement de traînée constituait un des principaux ressorts.
Cette femme si rigoureuse dans son travail, réclamant et obtenant le respect de tous, défendant des valeurs traditionnelles, cette femme un peu réac pour tout dire, au langage souvent daté, cette mère exemplaire enfin, si attentive à élever ses enfants dans les principes bourgeois héritées de sa famille était aussi une femme qui adorait se faire traiter de tous les noms pendant l’amour, se faire prendre de toutes les manières possibles et aussi brutalement que possible, une femme qui semblait de ce point de vue ne connaître aucune limite.
C’est ainsi que je m’expliquais la froideur du père de ses enfants à son encontre lorsqu’il m’était donné de le croiser. Il tentait sans doute ainsi de rappeler à Clarisse où était sa place, en rappel de la domination qu’il devait lui aussi exercer sur elle du temps où il la baisait. Sauf qu’elle lui opposait alors une froideur qui me semblait presque humiliante pour lui et me mettait un peu mal à l’aise. Nous savions lui et moi lorsque nos regards se croisaient ce qui était caché sous la glace et nous évoquions l’espace d’un instant, sans rien dire, ce qu’il avait perdu et ce dont je jouissais, ô combien.
Rapidement après notre séparation, et longtemps après, alors que des femmes se succédaient dans ma vie, Clarisse occupait l’essentiel de mes fantasmes et j’éprouvais lors de ces déjeuners auxquels elle avait consenti ...
... comme un écho douloureux de ce que j’avais perçu chez son ex-mari. Je me surveillais toutefois et m’efforçais de ne pas reproduire son erreur, me montrant aussi aimable et décontracté que possible en dépit des tensions qui m’agitaient.
Les genoux nus de Clarisse frottant à ma jambe venaient ce soir-là récompenser ma patience. L’alcool aidant, je risquai une main brièvement posée sur sa cuisse au moment de lui répondre :
– Oui Clarisse, je te connais bien, je connais ta franchise et ta droiture, et je suis très heureux d’être ici avec toi.
Ma mains se posa sur sa cuisse durant le « ici avec toi » et Clarisse se laissa faire, souriant en réponse avant de soupirer.
– Ah Darryll, comme tu es bienveillant... Tu l’as toujours été. J’ai toujours eu le sentiment que tu me comprenais. J’ai accepté ton invitation ici, parce que ça me fait plaisir bien sûr mais aussi pour te parler d’une chose un peu délicate, que je ne peux confier qu’à une personne comme toi, un homme en qui j’ai toute confiance.
Et elle serra brièvement ma main laissée sur la table pendant « un homme en qui j’ai toute confiance ».
– Bien entendu Clarisse, tu sais que tu peux tout me dire, je t’écoute.
Pendant le monologue qui suivit et dont je garde chaque phrase, chaque hésitation, chaque pause en mémoire comme s’il s’agissait du discours inaugural de ma nouvelle vie, Clarisse plongeait alternativement son regard dans le vague et dans mes yeux, faisant mine parfois de chercher ses mots, alors que ...