1. Drôle de couple


    Datte: 10/04/2022, Catégories: fh, hplusag, couple, handicap, bizarre, Collègues / Travail amour, pénétratio, mélo, coupfoudr, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... m’adresse pas la parole de toute une semaine. Et puis un soir, elle revient penaude et me raconte :
    
    — J’ai parlé à Isa, ma patronne. Je lui ai raconté ton pot-au-feu, ton champagne et tout. Elle a dit qu’elle regrettait de ne pas avoir été là, qu’elle adore ça, le champagne brut, la viande fondante, le vin de Bourgogne… J’lui ai même demandé de le dire aussi aux copines, parce que… j’avais la cote à zéro. Ce serait bien si on l’invitait, Isa.
    — Invite-la chez Mac Do, moi, c’est terminé.
    
    Tellement terminé que le dimanche matin, je monte dans le seul espace où je me sente encore bien, mon coupé Mercédès, et je file n’importe où, loin de tout ça. Je poursuis cependant mes travaux de rénovation, mais à petite vitesse et seulement le samedi, dans le seul but d’augmenter la valeur de cette fichue baraque au moment inévitable de sa revente. Le divorce engagé au bout de huit mois, le jour où Maryse me reproche de ne pas vendre ma bagnole inutilement prétentieuse pour terminer les travaux, est prononcé six mois plus tard. La juge ne fut pas tendre avec moi. J’eus beau prouver que j’avais tout payé de notre maison, elle en décide le partage en parts égales. C’était ça ou une pension alimentaire à vie. Je me retrouve donc, une fois tous les frais retirés, la maison vendue et le prêt remboursé, avec à peine cinquante mille euros sur mon compte, pas de quoi acheter un appartement décent et plus envie de faire un nouvel emprunt. La vie est parfois bizarre : cherchant un ...
    ... appartement à louer, l’agence immobilière me fit visiter la « garçonnière » où je retrouvais chaque semaine Audrey. Clin d’œil du destin, je m’y installe, malgré cette impression négative qu’entre appartement et voiture, je vis dans le culte d’un passé révolu et sans retour possible.
    
    Je vis de longs mois ni heureux ni malheureux, sortant peu si ce n’étaient quelques escapades en bord de mer et quelques soirées chez les rares amis qui me restent. Je croise aussi quelques femmes pour des besoins purement « hygiéniques », mais en veillant surtout à ne pas m’attacher malgré les injonctions de mes amis : « il ne faut pas rester seul… quand on tombe de cheval… ». Vous êtes gentils, mais perdre la moitié de mon modeste patrimoine en quelques mois, ça avait été une opération cuisante malgré mon peu d’attachement à l’argent. Je ne qualifierais pas cette période de sinistre. On s’habitue à la solitude et l’adage qui dit que « mieux vaut vivre seul que mal accompagné » est d’une absolue vérité.
    
    Je vis seul certes, mais sans reproches, sans obligations autres que celles que je me fixe. Un jour, la fameuse Isa, en fait Isabelle, patronne de mon ex, souhaite me rencontrer pour me dire combien Maryse était devenue odieuse et insupportable, dépensant à tout va l’argent qu’elle clamait être le mien. Elle me donne rendez-vous dans un salon de thé, ce n’était pas la même partition que ses employées. Tailleur Chanel, carré Hermès, c’est une femme d’affaires qui m’attend, possédant ce magasin et ...
«12...242526...39»