1. Drôle de couple


    Datte: 10/04/2022, Catégories: fh, hplusag, couple, handicap, bizarre, Collègues / Travail amour, pénétratio, mélo, coupfoudr, Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe

    ... gouttes de semence, comme dans une publicité pour des soins de beauté. Elle me fascine, elle me transporte dans des contrées inconnues du plaisir total, être improbable tout droit issu de la plus belle des mythologies.
    
    S’il avait encore plané quelque temps entre nous le spectre d’Edgar, je crois vraiment que, pour l’un comme pour l’autre, il avait disparu, supplanté par une irrésistible et passionnelle attirance. Ces rapports hebdomadaires durent plus de six mois, jusqu’à l’été suivant. Je ne vais plus au château qu’exceptionnellement, redoutant la confrontation avec le Comte, envers qui j’entretiens une affreuse culpabilité. C’est pourtant lui qui nous avait jetés dans les bras l’un de l’autre, qui loue l’appartement de nos coupables ébats. Mais cette gêne est bien présente et me dérange profondément en sa présence. Et puis un beau jour, Audrey ne vint pas à notre rendez-vous. C’était étonnant, elle ne m’avait pas prévenu et elle n’était jamais en retard. Je me décidai à lui envoyer un texto :
    
    Laconique et inquiétant. Je patiente jusqu’à la semaine suivante, avec la hâte de la voir guérie, mais elle ne vint pas non plus. J’usai de nouveau du texto, bien décidé cette fois à lui parler.
    
    Eh bien là, les bras m’en tombent. C’est pourtant elle qui nous avait équipés de ces petits portables pour pouvoir communiquer discrètement. Je rentre chez moi, tourne une demi-heure autour du téléphone et me résous à appeler la ligne fixe, donc Edgar. Je n’ai pas fait attention à ...
    ... l’heure.
    
    — Monsieur le Comte est en soins, me répond la bonne. Et Madame est sortie à cheval.
    
    Bon, déjà personne n’est mort ou gravement malade, et c’est plutôt bien. Je me ronge les sangs tout le week-end, cherchant une explication qui ne venait pas. J’avais vainement cherché une raison à cette liaison suggérée, j’en cherchais une à sa rupture avec autant d’insuccès.
    
    La semaine suivante et toute affaire cessante, je finis par joindre le Comte depuis mon bureau.
    
    —Mon cher, ne me dites rien, je sais pourquoi vous m’appelez. Nous pouvons parler, vous êtes seul ?
    — Oui, la porte de mon bureau est verrouillée.
    —Bien. En fait, je ne peux rien vous dire de plus que ce que je sais. Audrey a décidé seule de mettre fin à votre relation et m’en a informé il y a une quinzaine, sans m’en préciser aucunement le motif. Il s’est passé quelque chose d’anormal entre vous ?
    — Absolument pas…
    —Alors… Je n’en sais pas plus que vous. Je sais juste qu’elle passe la moitié de ses journées enfermée dans ses appartements, où elle doit pleurer beaucoup, car elle en sort les yeux gonflés et rougis, et le reste du temps, elle part dans la campagne au triple galop au risque de se rompre le cou et me rendant fou d’inquiétude. C’est dans sa tête qu’il s’est passé quelque chose. Et ce qu’il y a dans la tête des femmes…
    — Je vous prie de me tenir informé si toutefois vous apprenez quelque chose.
    —Je n’y manquerai pas. Tiens, par la même occasion, parlons affaires. Il ne semble plus utile de ...
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