Tako Tsubo
Datte: 23/03/2022,
Catégories:
fh,
frousses,
rousseurs,
inconnu,
fdomine,
vengeance,
Voyeur / Exhib / Nudisme
strip,
nopéné,
attache,
confession,
policier,
Auteur: radagast, Source: Revebebe
... certainement garder son amour secret, ne pas le révéler tout de suite au grand jour. Conserver la révélation pour un peu plus tard.
Je respectais ses volontés, jusqu’à un certain point. Garder un secretsecret, je voulais bien, mais encore ne fallait-il pas trop abuser. À ma grande honte, je l’ai suivie, espionnée à la manière d’un détective privé.
Je les ai vus tous deux en train de s’embrasser dans un parc, puis aller dans un bar. Il était séduisant, plus âgé qu’elle, mais possédait un je ne sais quoi qui me mettait mal à l’aise, me laissait une étrange impression de gêne.
Non pas dû au fait que j’espionnais ma petite sœur, mais le personnage lui-même me troublait. Trop beau. Trop apprêté. Trop sûr de lui. Pas assez amoureux à mon goût, il semblait jouer un rôle.
Je lui laissais cependant le bénéfice du doute.
Bien mal m’en prit. Il lui donna rendez-vous un soir dans leur bistrot préféré, elle croyait qu’il allait lui demander de vivre avec lui, lui offrir une bague et un dîner romantique…
Il vint avec sa nouvelle conquête, il ne faisait que ça, séduire une fille, profiter d’elle et la jeter ensuite sans ménagements. Ma sœur ne supporta pas l’épreuve, elle croyait en ses rêves, il ne lui offrait qu’un cauchemar.
Un médecin de garde aux urgences prit le temps de m’expliquer les causes du décès de ma sœur. Et j’appris un nouveau mot. Très poétique s’il n’était si cruel : Tako Tsubo, c’est du japonais. Une cardiomyopathie due à un stress émotionnel.
On ...
... l’appelle aussiSyndrome des cœurs brisés. Le ventricule se déforme pour finir par ressembler à un piège à poulpe, le fameux Tako Tsubo.
Ma sœur mourut sous les yeux de sonamoureux, ou plutôt de son assassin. Personne ne savait que faire, les secours arrivèrent trop tard. En fait, ce soir-là il y eu deux morts : ma sœur et l’enfant qu’elle portait.
Je faillis me laisser périr moi aussi, de chagrin, de tristesse. De désespoir. Puis la colère prit le dessus. Pis que la colère : la haine.
Je me mis à sa recherche tel un fauve. Je ne l’avais vu qu’une fois, dans une foule, mais je n’oublie jamais un visage. Je connaissais ses lieux de chasse de prédilection. Là où il sélectionnait ses proies, paradant tel un paon parmi de jeunes femmes éblouies par son bagout, sa faconde.
Je mis un an à retrouver sa trace, puis quelques mois à l’observer agir envers d’autres victimes afin d’étudier son modus operandi. Il séduisait une innocente, lui faisait miroiter une vie de luxe et de luxure. Pour la jeter sitôt une nouvelle proie repérée.
Quand je fus sûre de moi, et après moult préparatifs je tendis mon piège, avec moi pour appas.
Je m’arrangeais pour croiser son chemin, me retrouver dans les mêmes lieux au même moment, tout en l’ignorant royalement.
Cemacho m’as-tu-vu ne pouvait qu’être stimulé par mon manque de réaction. Le monde ne tournait plus autour de lui et cela le perturbait… pauvre chou !
Il rusa tel un renard autour d’un poulailler, se rapprochant de moi à ...