1. Tako Tsubo


    Datte: 23/03/2022, Catégories: fh, frousses, rousseurs, inconnu, fdomine, vengeance, Voyeur / Exhib / Nudisme strip, nopéné, attache, confession, policier, Auteur: radagast, Source: Revebebe

    ... la démarche féline, la longue crinière de feu et ses prunelles d’ambre. Des grincheux vont dire que les lionnes ne possèdent pas de crinière… et alors ? Je fais ce que je veux !
    
    Elle ne s’assied pas à mes côtés mais pas trop loin, laissant un siège d’écart entre nous, pour sauvegarder les apparences.
    
    — UnBlack Velvet s’il vous plaît, commande-t-elle.
    
    Elle possède une voix rauque et grave, qui se marie bien à sa personnalité, une sonorité de félin qui feule. Un type accoudé au bar à quelques mètres de là lève son verre en guise de salut. C’est à peine si elle lui accorde un regard méprisant.
    
    Elle trempe les lèvres dans son breuvage, je ne peux m’empêcher d’admirer sa bouche pulpeuse légèrement recouverte de gloss couleur corail. Elle m’observe à la dérobée, je m’attends à me faire renvoyer à mes chères études comme l’autre blaireau tant elle semble sûre d’elle.
    
    — Il me semble vous avoir croisé au salon du livre, écrivez-vous ? me demande-t-elle.
    — Non, enfin si…
    
    Elle s’amuse de mon embarras.
    
    — Je veux dire oui, je suis au salon du livre, non je n’écris pas, mais je voudrais bien tenter l’expérience.
    — Vous n’osez pas ou vous ne possédez pas le talent ?
    — Je crains de me faire rejeter.
    
    Elle reprend une gorgée de son cocktail et me murmure de sa voix rauque :
    
    — Si je vous donnais une idée, seriez-vous en mesure d’en tirer quelque chose ?
    — Je pense que oui.
    
    Elle hésite quelques instants.
    
    — Alors laissez-moi vous conter une histoire ...
    ... :
    
    ****
    
    D’aussi loin que je me souvienne, nous avons toujours été fusionnelles, un peu comme des jumelles. À part que nous étions juste des sœurs avec trois ans d’écart. Moi l’aînée et elle la petite, moi rousse, elle blonde comme les blés en été.
    
    Elle me suivait partout, calquant ses moindres gestes sur les miens, j’étais la grande sœur, qu’il fallait imiter. J’étais la grande sœur qui protégeait, qui montrait le chemin, la bonne voie.
    
    Certes, parfois le fardeau était lourd, mais que n’aurais-je fais pour elle. L’aider à faire ses devoirs, la protéger des harceleurs, lui apprendre à se maquiller ou entendre ses premiers émois amoureux.
    
    Je me confiais aussi à elle, lui disant mes espoirs, mes rêves, mes aspirations. Je songeais à faire des études de droit, devenir une avocate renommée.
    
    Elle désirait aider les autres, être médecin ou chirurgien. Nous le pouvions, rien n’aurait su nous arrêter lorsque nous étions ensemble, lorsque nous nous soutenions mutuellement.
    
    Nous avions des moments de faiblesse, des instants de doute, que nous surmontions à deux. Quelquefois des engueulades, des prises de bec qui ne duraient jamais.
    
    J’étais sa confidente, elle était la mienne.
    
    Puis un jour elle fit des cachotteries. Je le savais car je la connaissais aussi bien que moi. Des périodes de silence, un sourire rêveur, de l’inattention, son esprit vagabondait par monts et par vaux. Elle était amoureuse, elle venait de rencontrer un homme et n’osait me l’annoncer, voulant ...
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