1. Chloé


    Datte: 13/08/2018, Catégories: fh, hplusag, jeunes, extracon, vacances, forêt, amour, volupté, Oral pénétratio, mélo, nostalgie, Auteur: Barnabé, Source: Revebebe

    ... mouillés, son visage ému, j’en aurais pleuré.
    
    Son cou et ses joues se marbraient de rouge, sa poitrine se soulevait plus vite… J’étais impressionné : voir son plaisir monter, si pur, si transparent… Elle ne faisait plus la maline, comme avec ses copines. Elle n’était plus la fille insaisissable, qui ne regarde même pas les hommes. Non, elle était là, entièrement à moi. Son visage, son plaisir, entièrement offerts, comme un livre ouvert.
    
    Alors, en sueur, soufflant et gémissant, on montait ensemble vers les étoiles. Ça faisait comme une grande secousse, comme une tornade qui passe. L’instant d’après, le vide, l’anéantissement. Je me tenais au pin. Elle se relâchait, pesait douloureusement sur ma queue. Je rassemblais mes dernières forces pour la dégager de moi, pour la reposer au sol. Quel arrachement ! Et pourtant il le fallait bien. Il faut bien revenir sur terre, hein ? Ses jambes étaient flageolantes, elle se retenait à moi. On se serrait bien fort, on retrouvait cette sensation de ne faire qu’un… avant de se séparer à nouveau. On échangeait un ou deux mots maladroits. Je disais : « il faut que j’y aille ». Elle disait : « Oui… À demain alors… »
    
    La journée, c’était la plage, l’océan, les gosses. Il fallait les surveiller, à cause des rouleaux. On faisait des châteaux de sable. Ils s’amusaient comme des petits fous. Leurs cris d’excitation me vrillaient les oreilles. J’étais heureux et triste à la fois, tiraillé entre ce bonheur simple du soleil et de ...
    ... l’océan, de s’occuper des enfants, et le tourment de ma passion. Même avec ma femme, ça ne se passait pas trop mal : il y avait un cessez-le-feu tacite, on profitait des vacances, tant bien que mal. Quand j’y repense, je lui suis reconnaissant de m’avoir laissé vivre cette aventure. Elle aurait pu me pourrir la vie, faire des scènes… Mais est-ce qu’on est moins malheureux quand on gâche le bonheur de l’autre ? Je ne crois pas… Elle avait de la sagesse, de la patience, comme si, au travers des siècles, toutes les femmes du passé lui disaient : « laisse-le, laisse-le faire, il te reviendra, les hommes reviennent toujours de ces passades… »
    
    Avec le recul, j’ai l’impression que ces journées étaient exactement comme les vieilles photos : un peu pastel, un peu délavées, tirant vers le rose et le jaune… Heureuses, mais un bonheur atténué, et puis, si lointain, si démodé… Quand on les regarde, on ne comprend plus très bien, on se demande comment c’était possible.
    
    Parfois, je croisais Chloé dans la journée. Je sentais mon cœur qui faisait un bond dans ma poitrine, qui battait si fort. Comment c’est possible, un cœur qui fait ce qu’il veut, comme cela, qui ne se laisse pas domestiquer ? Elle, elle ne me regardait pas. Elle continuait à parler avec ses copines, elles riaient comme des folles. Elle était juste un peu plus nerveuse, elle riait et criait encore plus fort, avant de s’arrêter brusquement, légèrement plus rouge sous son hâle d’été.
    
    Et puis, le soir, on se retrouvait, ...