1. De Charybde en Scylla


    Datte: 13/08/2018, Catégories: nonéro, portrait, délire, Humour policier, revebebe, Auteur: Brodsky, Source: Revebebe

    Résumé des épisodes précédents :Brodsky a rejoint la Grande Loge Olympienne, accompagné par son ange gardien revenu du purgatoire pour veiller sur lui : Hank, alias le Vieux, alias Chinasky, alias… Henry Charles Bukowski en personne.Une série de crimes décime les membres de cette confrérie d’auteurs ; Brodsky enquête de bien curieuse manière sur ces assassinats, envoyant par exemple Radagast aux enfers pour en ramener l’une des victimes, Athanagor.Il est maintenant sur la piste d’Olaf de Sinope 6, qui a fondé une secte dont le but est de détruire la Grande Loge Olympienne.
    
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    — Allô, Brodsky, c’est Démonia…
    — Démonia ? Mais t’es où, bordel ? On vous cherche partout…
    — Tout va bien, mais…
    — Attends, je te passe Hank ; je suis au volant, là… Pas envie de me faire arrêter par les flics.
    — Allô, Démone, comment ça va ma cocotte ?
    — Ça va Hank, pas de soucis… Vous êtes où ?
    — On vous cherche… Radagast ne vous a rien dit ?
    — Radagast a disparu.
    — C’est quoi, ces disparitions bidons pour réapparaître une heure après ?
    — De quoi tu causes, Hank ?
    — Ben Jakin, puis Lilas, Cyrielle et toi ; et maintenant Radagast…
    — Bon, alors on se calme… Jakin n’a pas disparu : il s’est planqué, et Lilas est avec lui. Par contre, Radagast n’est pas joignable.
    — Il est sûrement dans un coin où son portable ne capte pas.
    — Vous avez retrouvé Athanagor…
    — Oui, pas de problème… Et on pense savoir qui a buté tout le monde. Je te donne l’adresse où on l’a planqué ...
    ... ; va le chercher et mets-le à l’abri avec les autres. Nous, on va s’occuper du méchant.
    — Vous ne voulez pas que je vienne avec vous ?
    — Non, il vaut mieux que tu planques Athanagor. On va être face à toute une armée, et ça va sûrement défourailler un peu.
    — Vous êtes armés ?
    — On a tiré les flingues des gorilles de Pink, et on sait tirer. T’en fais pas ma cocotte.
    — Je ne suis pas ta cocotte…
    — Oh, Démone…
    — NON !
    — OK…
    — Je suis qui ?
    — Démone, s’il te plaît…
    — JE SUIS QUI ?
    — Tu es ma Maîtresse.
    — C’est mieux… Allez, à tout à l’heure, et soyez prudents…
    
    Hank coupe le portable. Je me marre…
    
    — Quoi encore, qu’est-ce que t’as, Brodsky ?
    — Tu veux vraiment que je te dise, Hank ?
    — Non. Ferme ta gueule.
    
    ***
    
    On a roulé pendant deux heures au milieu de la campagne afin de trouver le trou du cul du monde dans lequel s’étaient établis Olaf de Sinope 6 et sa secte. Quand je dis « trou du cul », je n’exagère en rien, lecteur de mon cœur. Pour un citadin comme moi qui carbure aux hydrocarbures parisiens – les meilleurs du monde selon la propagande d’Airparif – ceux qui ont la double vertu de soigner les cancers et de mettre de bonne humeur en permanence, le fameux « air pur » de la campagne, c’est une arnaque dans laquelle il ne faut pas tomber. Air purin, ce serait plutôt. La campagne, avec tous les engrais et tous les pesticides qu’on y déverse, ça sent pire que les égouts de Paris à l’époque des Misérables. Oui mes zamours, je peux bien vous le dire : ça ...
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