Le grimoire
Datte: 04/03/2022,
Catégories:
fh,
fhh,
extracon,
profélève,
grossexe,
bizarre,
campagne,
Collègues / Travail
Oral
pénétratio,
Partouze / Groupe
fsodo,
conte,
fantastiqu,
fantastiq,
Auteur: Roy Suffer, Source: Revebebe
... partit, ça valait vraiment le coup de s’arrêter.
— Si tu veux passer le week-end avec moi, reviens demain soir.
— Non, désolé, je ne peux pas. J’ai une inauguration de chantier.
Il travailla tout le matin comme un forcené, obligeant son commis à en faire de même. Le chantier « Jeanine » se termina vers treize heures trente. Comme elle l’attendait pour déjeuner, il lui dit :
— Pas le temps, j’veux finir, j’ai encore plein de choses à faire. Mais viens donc manger dehors, près de nous, j’te surveillerai…
La jeune femme s’installa sur le salon de jardin, sous un cèdre. Elle admira la vitalité de son copain de classe qui, en moins d’une heure, posa les pavés sur les deux rampes, balaya dessus un fin mortier à sec puis arrosa le tout délicatement. Le résultat faisait que, avec ce nouveau perron encadré par ces deux volutes, la maison paraissait encore plus cossue qu’avant. C’était vraiment un bon, ce Rodolphe. Dommage qu’il soit si pressé.
Quand il rentra chez lui, Mélissa l’attendait, ou pas, mais était éveillée. Au fait, dormait-elle ? Il n’en savait même rien. Elle n’avait pas bonne mine, un peu… transparente. Elle ne lui fit pas une crise de jalousie, mais lui dit :
— Maître, j’ai l’impression que tu n’as plus besoin de moi. Chaque jour je perds des forces lorsque tu es loin de moi. Si tu ne veux plus de moi, remets-moi dans le grimoire et confie-le à un autre maître. Je m’étiole chaque jour un peu plus.
— Mais je n’ai jamais dit que je ne voulais plus de ...
... toi. Et puis même, je ne saurais même pas comment de fourrer là-dedans.
— C’est écrit sur la dernière page, il y a une formule.
— Bon, peut-être. Mais d’ici là nous avons une réception demain. Je veux t’emmener avec moi.
— C’est que je ne peux pas quitter la proximité du grimoire…
— Alors nous l’emporterons. Ce n’est pas très loin, chez les Anglais, et comme tu as rénové la vieille armure, tu mérites bien ça, ça te distraira.
— Mais, je ne peux pas y aller nue ou couverte d’un drap comme un fantôme.
— Va voir dans la malle, dans la grange. J’ai récupéré des frusques chez le brocanteur en pensant à toi.
L’entité alla chercher la malle et sortit différents vêtements d’un autre temps, XVIIIe ou XIXe siècle vraisemblablement, mais de belle facture, quoiqu’un peu défraîchis. Elle retint une robe à bustier brodée et brocardée vert pâle, longue et ample du bas, avec une cape noire à capuche en velours. Elle s’affaira aussitôt à la nettoyer pendant que Rodolphe remontait minutieusement les pièces de l’armure. Il la fixa avec une armature de fer sur le coffre de bois de la sacristie. Un dernier coup de chiffon, un voile de vernis en bombe, la pièce prit soudain un éclat inespéré. Quand il retourna dans la maison, le succube avait revêtu la parure. Magie ou pas, la toilette était superbe et étincelait de mille paillettes cousues sur l’étoffe de soie. La belle poitrine moulée par le vêtement jaillissait de l’échancrure, arrogante et sublime.
—Merde, pensa-t-il,c’est quand ...