1. S'il n'entend le cœur qui bat


    Datte: 03/03/2022, Catégories: fh, couple, extracon, hotel, vengeance, jalousie, reconcil, Voyeur / Exhib / Nudisme intermast, Oral préservati, fist, pénétratio, fdanus, fsodo, extraconj, Auteur: Volnay, Source: Revebebe

    ... aventure. Je la regardai s’éloigner puis disparaître au tournant d’une rue et je rentrai chez moi en songeant que la vie n’était pas si moche puisqu’elle offrait de tels cadeaux.
    
    Quand j’arrivai à la maison, je trouvais Lucie dans le salon. Affalée sur le canapé, vêtue d’un ancien survêtement et les cheveux ramassés dans un chignon du genre informe, elle lisait un magazine à vocation psychologique. Elle leva les yeux. Habitude ou réflexe, elle me tendit la joue. J’y déposai un baiser en me disant que trois ans auparavant, elle m’aurait offert ses lèvres. Puis sans même me demander comment s’était passé mon voyage, elle se replongea dans sa lecture. J’en fus en même temps déçu et soulagé. Déçu en pensant à la façon dont, il n’y avait pas si longtemps, nous fêtions nos retrouvailles.
    
    Soulagé, car après ce que j’avais vécu avec Hayat, il était plus que probable que je n’aurais pas été aussi performant que je l’étais à l’accoutumée si, par invraisemblance Lucie avait manifesté le désir de renouer avec nos anciennes habitudes. La façon dont le soir, elle me tourna le dos avant de s’endormir, me prouva si besoin était que rien n’avait changé. Pensant à ce que je venais de vivre, je me demandai pourquoi il m’était si souvent arrivé de penser au bloc d’indifférence couché à mes côtés pendant que j’avais la chance de partager des moments d’un plaisir inouï avec une femme aussi belle qu’Hayat. Cette idée me troubla et il me fallut longtemps avant de trouver le sommeil.
    
    Trois ...
    ... semaines passèrent. Je croisais régulièrement Hayat dans les réunions techniques ou des visites de chantiers. Elle me saluait avec la familiarité enjouée qui lui était naturelle et avec laquelle elle s’adressait à tous, élus, cadres ou techniciens. De mon côté, je m’en tenais à la politesse neutre qu’on doit aux élus du peuple. Rien, dans son attitude ni dans la mienne ne pouvait laisser soupçonner ce qui s’était passé entre nous et je fus bientôt persuadé qu’à part nous, personne n’en saurait jamais rien.
    
    Je n’étais pourtant pas complètement tranquille. On va me trouver ridicule, mais en dépit de toutes les excuses que je me donnais, ma conscience me reprochait d’avoir trompé Lucie et je n’arrivais pas à me le pardonner tout à fait. Elle, de son côté restait la même. Nous vivions en vieux compagnons, liés l’un à l’autre par l’habitude, le confort des rites de la vie commune et l’attachement à nos enfants. Depuis mon retour, j’avais totalement renoncé à faire le moindre effort pour tenter d’éveiller son désir. Tout montrait qu’elle s’en accommodait très bien.
    
    Peu à peu mes scrupules s’atténuèrent. J’en étais arrivé à ne plus éprouver qu’une très légère impression de regret quand l’orage éclata. Ce jour-là, quand j’entrai dans notre salon, j’eus la surprise de voir qu’au lieu d’être, comme d’ordinaire calée dans son coin de canapé, Lucie était assise sur une chaise. Dès qu’elle me vit, elle glapit :
    
    — Tu peux m’expliquer ce que c’est que ça !
    
    Son index désignait ...
«12...8910...15»