1. Un si bel été, et ses suites (9)


    Datte: 24/02/2022, Catégories: Entre-nous, Hétéro Auteur: Janus04, Source: Hds

    ... m’invite-t-elle, et je ne peux m’empêcher de penser au serpent du Livre de la Jungle et de son « Aie confiance… »
    
    Stoyanka nous accompagne jusqu’à une grande table qui, par l’ordre qui y règne, contraste avec le reste de l’atelier. Matériel de dessin et d’aquarelle parfaitement disposés, et planches d’illustrations dont j’admire tout de suite la beauté, la délicatesse d’exécution et la poésie. Stoyanka et ma tante discutent de l’organisation de la séance de signature mais je suis attiré par les tableaux le long du mur. Je m’en approche.
    
    « Tu peux les retourner, skùpa.
    
    -Merci, madame.
    
    -Dis-moi Stoya. Mes amis m’appellent Stoya. Tu es mon ami, non ? »
    
    Son regard m’a transpercé. Elle ajoute en riant : « Attention ! ça, ce n’est pas pour les livres d’enfants. » et reprend sa discussion avec ma tante.
    
    Je découvre les tableaux. Je suis stupéfait. En contraste absolu avec ses illustrations, les toiles représentent de façon très réaliste, très crue, des nus d’hommes et de femmes, tous jeunes. En érection ou ouvrant leur chatte, ils sont assis sur une chaise, un fauteuil ou, enfouis dans des coussins, s’offrent toujours de face aux yeux du spectateur dans une totale impudeur. Pourtant la virtuosité de l’artiste arrache ces représentations obscènes à la pornographie. Et puis l’artiste a choisi de peindre toutes les femmes le bras droit replié, main posée sur l’épaule de sorte qu’on ne voie qu’un seul sein. Quant aux hommes, leurs membres inférieurs sont transformés ...
    ... progressivement en pattes de chèvre ou de bouc aux sabots fourchus. J’en ai le souffle coupé.
    
    « Tu connais Egon Schiele, Lucian Freud, Goya, skùpa moya, non. Tu aimes Goya, non.»
    
    Stoyanka est debout derrière moi. Ma tante a filé sans que je m’en aperçoive. Je suis seul avec elle et l’idée que cela ait pu être prémédité me traverse l’esprit.
    
    « Tu me plait, skùpa. Je veux te croquer. Déshabille-toi. »
    
    L’ambiguïté de la phrase me fait frémir, mais le ton est sans réplique. Stoyanka me conduit jusqu’à un vieux divan couvert de coussins, réitère son invitation à me dévêtir tandis qu’elle tire à elle une sorte de pupitre derrière lequel elle s’assoit. Elle pose un grand carnet de croquis sur la tablette inclinée.
    
    « Il faut que tu bandes, skùpa moya. Tous mes modèles, il faut qu’ils bandent. Pour ça tu peux te branler. »
    
    La situation est des plus gênante mais je sens que je n’ai pas le choix. Sans doute pour m’y aider, Stoyanka a déboutonné entièrement et ouvert largement sa blouse, sous laquelle elle ne porte rien. Je découvre ainsi son corps menu. Ses seins sont plats, mais les tétons étonnement disproportionnés pointent agressivement. Son ventre est plat, sa chatte s’entrouvre au milieu d’une nappe de poils taillés courts. L’objectif est atteint : je bande.
    
    Stoyanka s’active, dessine avec concentration, tournant régulièrement les pages de son carnet. De temps à autre, elle me rappelle à l’ordre: « Ne bouge pas, skùpa. Bande ! » Par deux fois elle se déplace ...