Le temps des olives
Datte: 18/02/2022,
Catégories:
Inceste / Tabou
Auteur: Jane Does, Source: Xstory
... Mais entre frère et sœur, ces trucs-là sont interdits par la morale ! Quelques réminiscences du catéchisme ?
Dans sa chambre, la femme se couche, incapable de trouver le sommeil. Elle se tourne, retourne dans son lit et des pensées tristes remontent par vagues successives derrière ses yeux qui refusent de se fermer. Les larmes aussi réapparaissent et elles s’accompagnent de longs sanglots. Yanis, dans la chambre contiguë, ne dort pas non plus. Il écoute ces pleurs qui lui fendent l’âme. Hésitant, ne sachant que faire il se recroqueville dans son pieu. Il se reproche sincèrement sa conduite. Quel idiot tout de même d’avoir provoqué cette tristesse ! Il finit d’un coup par sortir de ses draps.
Sans réfléchir, il se lève et en caleçon sort dans le couloir, ouvre la porte de Mélinda qui n’a pas seulement perçu que son frère est proche du lit, dans le noir. Son esprit est ailleurs, loin de là, avec Gianni qui lui parle d’amour. Souvenirs d’un temps perdu, mort, d’un passé qui n’a aucune chance de renaitre de ses cendres. Elle ne semble pas non plus distinguer le chuintement de l’huis qui tourne doucement sur ses gonds. Les pas feutrés de Yanis qui se rapprochent de l’endroit où elle se morfond. Le frère traverse dans l’obscurité, l’espace qui le sépare de sa sœur.
— Mélinda ! Pardon, je suis désolé !
—… Hein ? C’est toi Yanis ? Mais qu’est ce que tu fiches dans ma chambre ?
— Je t’ai causé du chagrin et je m’en veux. Je n’arrive pas à m’endormir et n’y parviendrai ...
... pas si tu es triste et malheureuse. Je regrette mes paroles, tu as eu ta part de problème, de malheurs aussi.
—… ! Ce n’est pas ta faute. C’est cette foutue vie qui est une salope. Elle nous vole ce que nous avons de plus cher.
— Mais je suis toujours là, moi.
— Oui… mais toi… tu es mon frère.
— Tu te souviens quand nous étions petits ? Les soirs d’orage, quand je venais me blottir contre toi parce que j’avais peur du tonnerre ?
— Nous étions jeunes, et tout cela c’est bien loin !
— Tu ne veux pas me garder près de toi, juste dans tes bras. Seulement pour cette nuit. L’orage est dans nos têtes et j’ai une trouille sans borne. Je ne sais pas ce qui m’a pris de…
— Chut ! Tu peux rester là, mais tu ne t’approches pas trop.
— Pourquoi ?
— Pourquoi quoi ? Nous ne sommes plus des enfants et ces choses là ne se font pas. Ce n’est pas…
— Quelles choses ? Je veux juste me blottir contre ma sœur, me rappeler qu’elle est ce qui me reste de plus cher au monde. Nous pouvons calmer nos peines, parce que vois-tu, j’en ai aussi et chaque nuit qui passe fait revenir des fantômes.
— Comme pour moi avec mon Gianni alors ? Je peux te faire une confidence ?
Yanis a ouvert les draps et il se glisse auprès de Mélinda. Il s’étend et croise ses doigts sous sa tête, les yeux grands ouverts sur le plafond invisible dans le noir. Il sent le parfum de celle qui se tient à moins de vingt centimètres de son corps. Bien sûr que c’est sa sœur, qu’ils sont nés des deux mêmes ...