1. Une autre vie commence. (11)


    Datte: 15/02/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Faunus, Source: Xstory

    ... Quelque chose ne va pas ?
    
    — Je me demandais si tu m’aimeras encore.
    
    — Ha ha ha ! Pourquoi ne t’aimerais-je pas ? Tu as conquis mon cœur.
    
    Charles sentait que sa compagne hésitait à lui faire part de ce qui la tracassait. Il se dit que cela avait un rapport avec la visite qu’ils allaient faire aux parents de la jeune femme. Il hésitait entre deux attitudes : hausser les épaules ou bien rire. Il renonça à l’une et à l’autre pour éviter d’être incompris et déclencher une crise de larmes.
    
    — Mon amour, ne t’en fais donc pas, dans une demi-heure, nous serons arrivés et tes parents nous feront bon accueil. Eh oui, je t’aime !
    
    — Je voulais t’en parler après notre fois arrivée. Puis je me suis dit que cela serait beaucoup mieux si je t’informais avant. C’est pour cela que je me suis arrêté sur cette aire de repos.
    
    — Ah ! Bon, d’accord, puis-je savoir ce qui provoque cette crise d’inquiétude qui ne te ressemble pas ? Tu me montres un visage sérieux depuis quelques minutes et c’est bien la première fois que cela se produit.
    
    Pour conclure sa phrase, il approcha ses lèvres de la bouche de la jeune femme pour l’embrasser. Il dut se contenter d’un baiser parce que les lèvres restèrent closes. Les mains de Josiane lui tenaient toujours le visage, il se recula légèrement pour retrouver les jolis yeux couleur noisette.
    
    — Que se passe-t-il ? Cesse de me faire lanterner, dis-moi ce qui te préoccupe à ce point. Ne fais pas le bébé, je sais que tu es quelqu’un de fort. ...
    ... Habituellement, tu débordes d’énergie et de volonté.
    
    En voyant le regard de sa chérie s’embuer de larmes, il se dit qu’il avait été trop brutal avec elle. Il n’aimait pas le petit tremblement à la commissure des lèvres. Charles se dit qu’il valait mieux dédramatiser la situation.
    
    — Si Madame la baronne consentait à me parler de cette broutille, nous pourrions nous remettre en route. De plus si ma baronne est fatiguée, je conduirai le carrosse à sa place.
    
    — Non, elle n’est pas adaptée à tes grosses mains ! Cela n’a rien à voir avec le véhicule. Euh... je le sais depuis quelques jours... Euh... tu...
    
    En la voyant réagir à propos de la Twingo, il avait souri. Le ton et le changement d’attitude n’avaient duré que le temps de prononcer les mots. Ils étaient tournés l’un vers l’autre, il la tenait maintenant par les épaules pour l’inciter à poursuivre. Il la regardait affectueusement tout en lui faisant les mimiques qui habituellement la faisaient pouffer de rire.
    
    — Ma chérie, j’ai l’impression que tu m’envoies un message codé. Mon passage dans l’armée est loin derrière moi et je n’ai plus les clefs de déchiffrage.
    
    Jusque-là, son jeune couple lui avait semblé transparent, ne recelant aucun secret. Charles se demandait ce qui pouvait la bloquer à ce point. Il la vit hésiter puis prendre une profonde inspiration.
    
    — Mon amour... tu vas être papa... c’est dit et maintenant tu ne voudras plus m’épouser.
    
    Il eut l’impression que quelqu’un venait de faire éclater un ...
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