1. Une autre vie commence. (11)


    Datte: 15/02/2022, Catégories: Hétéro Auteur: Faunus, Source: Xstory

    — Ma chérie, je te sens indécise, pourquoi hésites-tu autant ? Il ne s’agit que d’un court séjour.
    
    — Oui, oui, je sais, tu me rends nerveuse.
    
    Bien que Josiane soit pressée de prendre la route, il leur fallut plus de vingt minutes pour préparer un sac de voyage. En souriant, Charles la regardait se déplacer d’un point à l’autre, prenant et reposant les choses. Il ne lui avait fallu que cinq minutes pour ranger ses affaires dans le sac de voyage. Il s’étonnait un peu de la réaction de la jeune femme et se demandait comment il pouvait la rendre nerveuse. Pourtant, il se garda bien d’aborder le sujet, elle finirait certainement par lui dire ce qui n’allait pas. Il se passa encore quelques minutes avant que le bruit de la fermeture éclair se fasse entendre.
    
    — Ma chérie, nous pouvons partir. Je te suis dès que j’aurais verrouillé la porte de l’appartement.
    
    Tout en parlant, il avait pris en main le bagage pendant que Josiane se dirigeait vers la porte. Quand il la rejoignit, elle était déjà installée au volant de la petite voiture, ceinture mise, le moteur en marche. La jeune femme le regardait venir en souriant. Visiblement, la bonne humeur était de retour et ce détail lui fit plaisir. Après avoir déposé le sac sur la banquette arrière, il s’installa à côté d’elle en lui déposant un bécot sur la bouche.
    
    — Voilà mon amour, nous sommes prêts, je suppose que tu as prévenu tes parents de notre intention de squatter la demeure ancestrale.
    
    — Euh ! Non, pas du tout. Ils ...
    ... sont habitués à nous voir débarquer en fin de semaine.
    
    — Oui, sauf que d’habitude, nous y allons le samedi matin et nous sommes vendredi.
    
    — Ne t’en fais pas, ils seront surpris et en même temps ravis.
    
    Tout en finissant sa phrase, elle venait d’insérer le véhicule dans le flot de circulation. Il se dit qu’elle était à nouveau détendue et souriante, les questions attendraient. Comme mue par un réflexe, sa main gauche se posa sur le genou de sa moitié. Il la sentit frissonner au contact de ses doigts, mais paraissant concentrée sur la conduite, elle ne dit rien. Même s’il avait envie d’aller plus loin, il se dit qu’il était plus sage d’attendre qu’elle ait rejoint le boulevard périphérique. La voiture avançait régulièrement, ils restaient silencieux, le ronronnement régulier du moteur emplissait l’habitacle. Charles souriait, il se sentait heureux et détendu. À un moment, il s’aperçut que sa tête avait tendance à suivre le rythme des mouvements du véhicule. Il se rendit compte qu’ils étaient à présent sur la route nationale. « Bon sang ! Je me suis endormi quelques minutes. » En regardant Josiane, il vit son sourire moqueur.
    
    — Oui mon chéri, tu t’es abandonné à Morphée. Je crois même que tu as un peu ronflé.
    
    — Hein ? Je ronfle, c’est nouveau ça !
    
    — Non, mon petit cœur, je dis ça seulement pour rire, tu ne ronfles pas. Tu n’es pas encore un vieux cacochyme.
    
    En voyant la jeune femme qui riait de la plaisanterie qu’elle venait de faire, il se joint à elle. Une ...
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