1. Les aldes


    Datte: 11/08/2018, Catégories: ffh, inconnu, forêt, Oral pénétratio, fantastiqu, merveilleu, merveille, hff, nature, Auteur: Morodar, Source: Revebebe

    ... soigne et le nourris. C’est plus un partenariat qu’une relation maître-serviteur.
    — Les humains ont toujours été bizarres à nos yeux, dit Nirni. Mais il est vrai que nos propres coutumes te seraient étranges. Et selon nos anciennes légendes, nous avons déjà été semblables auxshel’nirs.
    — Vraiment ?
    — Nous sommes ici dans les ruines d’un temple adar, lui lança Dirza. C’est le nom que portaient nos ancêtres. Nirni, raconte-lui. Tu es bien meilleure que moi dans les légendes.
    
    Korim avait écouté la belle alde narrer son récit dans un silence total, écoutant avec émerveillement la superbe créature conter une légende inédite pour lui. Il applaudit avec sincérité quand elle termina l’histoire de son peuple.
    
    — Bravo ! Tu as des dons de conteuse ! s’exclama le mercenaire. Tu ferais une excellente barde parmi les miens.
    — Elle sait raconter les histoires mieux que les anciens, approuva Dirza. Mais elle n’a aucun talent en musique ou en chant. En fait, aucun ald ne peut jouer d’un instrument ou chanter.
    — Vraiment ? Mais, pourquoi ?
    — Certains disent que c’est une autre punition de la Créatrice, répondit la guerrière. D’autres que les adars survivants étaient de ceux qui avaient perdu ce talent à force de préférer la science et la logique aux arts spirituels.
    — Peu importe, répliqua Nirni. Nous avons d’autres arts, comme la sculpture du bois.
    — En parlant de sculpture, j’ai remarqué celle-là en arrivant, dit le mercenaire en pointant la statue de pierre rose. Elle est ...
    ... faite en quoi, du quartz ? Et qui elle représente ?
    
    Il se leva et s’approcha de la statue massive, érodée par le vent et la pluie. Il devina qu’elle représentait une femme nue, les mains jointes sur son ventre et le visage tourné vers les cieux, son visage ruisselant de compassion et de sensualité. Les deux aldes vinrent se placer de chaque côté de lui. Se retrouver en sandwich, entre deux belles guerrières, ne lui déplaisait pas. Elles caressèrent avec une tendresse étonnante le visage de cristal usé de la statue.
    
    — C’est Tamori, la dame de l’amour et de la fertilité, dit Dirza.
    — Aussi la déesse du sexe et des plaisirs simples, comme la nourriture et le vin, renchérit Nirni.
    — Heu, alors, on est dans un temple de votre déesse du sexe ?
    
    Les deux aldes posèrent alors chacune une main sur ses épaules, et l’autre sur son cœur. Il sentit la chaleur de leur peau traverser le fin tissu de sa chemise de lin. Leurs regards scrutaient son visage, et elles affichaient un petit sourire amusé. Interloqué par leur attitude soudain sensuelle, il ne savait trop quoi faire. Et elles étaient collées contre ses flancs maintenant, leurs corps fins et chauds se pressant contre le sien.
    
    — Cela te met mal à l’aise ? demanda Dirza d’une voix suave en le voyant réagir à leur toucher. Nous connaissons peu les coutumes de ton peuple.
    — Pour nous, le plaisir de la chair est aussi naturel et essentiel que dormir et manger, ajouta Nirni.
    — Ah, heum, non, ça ne me met pas mal à l’aise. C’est ...
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