1. Les aldes


    Datte: 11/08/2018, Catégories: ffh, inconnu, forêt, Oral pénétratio, fantastiqu, merveilleu, merveille, hff, nature, Auteur: Morodar, Source: Revebebe

    ... répondit Nirni, scrutant le ciel à son tour.
    — Merde. Il y a un endroit pas loin qui serait propice à un bivouac ?
    
    Les deux guerrières Aldes se regardaient, hésitantes. Puis un sourire espiègle étira les lèvres de Dirza.
    
    — Si on l’emmenait au sanctuaire de Tamori ? proposa la petite combattante à sa consœur, d’une voix pleine de sous-entendus.
    — Oui, il peut y entrer, répondit la seconde alde en le détaillant de nouveau. Suis-nous, humain. Nous allons nous diriger vers le Nord-Est. Il y a là les ruines d’un ancien temple des adars. C’est près d’un ruisseau. Nous pourrons y passer la nuit.
    — Nous ? répéta le combattant, étonné.
    — On a autant besoin de repos que toi après notre traque et ce combat, expliqua Dirza. Nous n’allons pas te manger, plaisanta-t-elle.
    
    Bien qu’un peu méfiant, Korim accepta de les suivre. Il se dit qu’il y avait bien pire comme compagnie pour passer la nuit. Il les laissa ouvrir la marche, en profitant pour contempler leurs arrière-trains rebondis, superbement moulés par leurs chausses. Elles le guidèrent jusqu’à une ancienne construction de pierres taillées, en grande partie ensevelie sous la végétation. Trois murs et une arche étaient toujours debout, mais le toit n’était plus depuis longtemps. Malgré la pénombre grandissante, il comprit que ce vieux bâtiment, semblable à un temple, était abandonné depuis des éons. Il entendit un ruisseau glouglouter non loin. Dans le fond du temple ancien, il aperçut, sur un piédestal, une statue de ...
    ... pierre rosée, usée par le temps et les intempéries.
    
    Au centre des ruines se trouvait un cercle de petites pierres, rempli des cendres de dizaines de feux. Il y avait même une réserve de petit bois et de bûches le long d’un mur. Les deux aldes allumèrent bien vite une bonne flambée, pendant que Korim dessellait son cheval. Il mit ses sacoches et sa selle près du feu, puis étrilla avec soins son animal. Il lui donna une ration de grain venant de ses fontes, puis lui apporta une généreuse quantité d’eau, prélevée dans la rivière. Pendant qu’il soignait sa monture, il remarqua plus d’une fois les regards des aldes le scruter, admirant avec fascination ces tâches pourtant banales à ses yeux. Dès qu’il eut fini de bichonner Ravage, il les rejoignit près du feu. Il sortit d’une de ses sacoches des petits pains fourrés à la viande, une outre de vin doré et quelques lanières de viande séchée. Les deux guerrières sortirent de leurs besaces d’étranges tourtes contenant viandes et légumes divers. Le trio de combattants mangea dans un silence profond, jusqu’à ce que Korim se décide à les questionner.
    
    — Vous semblez stupéfaites par mon cheval, leur dit-il, amusé.
    — Nous n’avons pas d’alfaran’odar, répondit Dirza. Nous laissons les bêtes sans conscience vivre libres. Mais tu parais prendre grand soin de ton serviteur.
    — C’est bien plus qu’un animal pour moi, rétorqua Korim. Il n’est pas un serviteur, ou mon esclave. Nous sommes amis. Il me permet de voyager plus vite. En échange je le ...
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