Contraindre sa mère (2) - Histoires de Sexe

Contraindre sa mère (2)

... ces regards d’affamés ?

Je souris à sa réflexion et ajoute

—Peut-être ont-ils aperçu la femme que tu caches habituellement sous ton apparence stricte et respectable et que tu révèles ce soir avec cette robe ?

—Que veux-tu dire ?

—Rien. Tout au plus, je me disais que cette robe si stricte, si simple, tu la portes comme une femme dévergondée. Tu passerais pour une femme gourmande. Tu veux une coupe de champagne ?

—Au mieux tu me traites d’allumeuse, au pire de traînée et je dis ça pour rester polie.

Le maître d’hôtel s’approchant pour prendre notre commande m’empêche de répondre. Après avoir été servis, je reprends la conversation d’un air goguenard.

—Je lève mon verre à la santé de ma mère, cette femme si surprenante. J’aime ta politesse, il me vient à l’esprit deux mots pour remplacer le mot traînée.— Lesquels ? Je te retourne le compliment pour ton côté surprenant, je suis gênée par le ton de cette conversation.— J’hésite entre salope ou pute

Nadège

J’avale de travers ma gorgée de champagne. Que lui prend il ? J’essaie de ne pas perdre contenance, je repose ma coupe. Le verre touche la table plus fort que je le voudrais, dévoilant mon trouble.

—Je... Tu es fou. Que t’arrive il ?

J’ai le regard brillant, je sens le sang se retirer de mon visage, j’ai le souffle court. J’ai du mal à respirer, je me sens mal.

-Écoute chéri, je crois que je vais partir. Tu n’es pas dans ton état normal.

Je m’apprête à repousser ma chaise.

—Si j’ai un ...

... conseil à te donner, reste. Sinon, j’appuie sur envoi. Tu ne voudrais pas que Papa ou Eva la femme d’Hervé notre cher voisin reçoivent ces photos ?

En disant cela, Antoine retourne vers moi son portable où je vois défiler des photos sans équivoque.

—Mon dieu ! Comment as-tu eu ces photos ?

Quelle question idiote. D’un doigt nerveux, je tente d’arrêter le diaporama. L’image figée me montre les joues creusées la bouche envahie par une queue.

Je soutiens le regard moqueur de mon fils.

—Que veux-tu ? Détruire ma vie, celle de ton père ? Je t’en prie, réfléchis.

Mon fils m’empêche de cacher l’écran du téléphone au serveur venu desservir. Je suis morte de honte.

—Tu veux quoi ?

—Baiser une pute.

—Comment veux tu que je t’en trouve une ?

Quelle idiote je fais.

Antoine

Je ne peux pas me départir de mon sourire narquois. Je fixe ma mère. Son regard fuyant, sa gêne me font bander.

—Ne cherche pas. La pute que je veux c’est toi.

—Tu délires. Tu es un grand malade. Je suis ta mère.

Elle me répond à voix basse, dans un souffle, tout en observant la salle comme si les autres clients pouvaient nous entendre.

Je m’amuse de son désarroi. Mon doigt tourne au-dessus de l’écran. Comme une menace.

—Qui sera l’heureux destinataire de mon envoi ? Tu as cinq minutes pour me donner ta réponse. Écoute-moi. Tu vas aux toilettes. Si tu acceptes d’être à moi, tu reviens et pose ta culotte sur la table. Ne perds pas de temps le chrono tourne.

Quand je la ...