1. Saint-Valentin


    Datte: 21/01/2022, Catégories: f, fh, vacances, bain, forêt, campagne, Voyeur / Exhib / Nudisme Masturbation confession, rencontre, Auteur: Fitiavana, Source: Revebebe

    ... quelques centimètres de toi, mais j’en avais besoin pour m’endormir. Et aujourd’hui, tu m’as amenée au plaisir avec tes yeux. Sentir ton regard sur moi m’a aidée à m’envoler. On dit que la masturbation est un plaisir solitaire, mais c’est encore mieux quand c’est partagé. Est-ce que…
    
    Ses mots restent suspendus, je lève les sourcils et l’encourage à terminer sa phrase.
    
    — Est-ce que tes autres sens vont contribuer à mon plaisir ? demande-t-elle d’une toute petite voix.
    
    Je réfléchis un instant : il reste le toucher, le goût et l’odorat. Difficile de ne pas m’enthousiasmer devant un tel programme ! Je n’ose pas lui répondre directement, et j’essaye de la rassurer avant tout :
    
    — Émilie, ce que tu viens de faire sous mes yeux était excitant et émouvant à la fois. C’était un plaisir d’en être le témoin. C’est moi qui devrais te demander pardon, au contraire. Je me suis rincé l’œil sans aucune gêne, au lieu de te laisser ton intimité. Mais si ma présence ou mon regard t’ont aidée, alors tant mieux. Tu peux faire devant moi tout ce que tu veux, tant que ça te fait du bien.
    — Tout, vraiment ? me demande-t-elle en me regardant droit dans les yeux.
    
    Pendant que je me demande quelle sera sa prochaine transgression, elle éclate de rire et lance :
    
    — Ce qui me ferait du bien, maintenant, c’est un bon repas. Je meurs de faim !
    
    Nous nous installons sur l’herbe et mettons en commun les provisions achetées séparément ce matin. Le dîner n’est certes pas aussi raffiné que ...
    ... celui qui nous a été servi la veille, mais le cadre est enchanteur et nous passons un moment délicieux à casser la graine en bavardant tout et de rien, devant le soleil couchant.
    
    Une fois rassasiés, nous préparons notre « chambre » en installant nos tapis et nos sacs de couchage dans l’herbe, puis nous étudions rapidement l’itinéraire du lendemain. Émilie s’isole comme la veille pour remplir son journal. Une pensée amusante me vient à l’esprit : si elle y écrit vraiment tout ce qu’elle fait de ses journées, elle devra choisir soigneusement l’endroit où elle le publiera… ou alors, il faudra qu’elle s’autocensure !
    
    Émilie revient vers moi, le regard un peu triste. Elle range son carnet dans son sac et s’assied sur les galets, au bord du ruisseau. Comme tout à l’heure, elle semble submergée par ses souvenirs. Je m’approche d’elle et je lui demande :
    
    — Est-ce que tu veux rester seule un instant ?
    — Non, surtout pas. Reste à côté de moi, j’ai envie de ta présence.
    
    Je la prends doucement dans les bras, sans être trop certain des gestes qu’elle attend. Par moments, j’essuie du doigt une larme sur ses joues. J’aimerais être dans ses pensées, pour pouvoir lui dire une parole de réconfort, mais je ne connais pas grand-chose de son histoire. Qu’est devenu ce compagnon de route avec lequel elle a passé une nuit, ici même, vingt ans auparavant ?
    
    Tout à coup, Émilie se lève et s’écrie :
    
    — Bain de minuit !
    — Mais il n’est pas encore…
    — Taratata ! Je me suis levée tôt, moi ! ...
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