1. Un deuil peu commun... (1)


    Datte: 18/01/2022, Catégories: Voyeur / Exhib / Nudisme Auteur: antonin mordore, Source: Xstory

    ... belle fille, je sais ! Elle boit pas, elle fume pas, elle...
    
    — Baise pas non plus ! M’entendis-je dire, ahuri, alors que les mots étaient sortis de mes lèvres par inadvertance.
    
    — Attends, tu baises pas ta femme ! Et tu te laisses mener par le bout du nez ! Tu lui donnes tout le confort possible avec tes revenus, et tu te fais chier avec elle au pieu. Mais t’es encore plus con que je ne le pensais !
    
    Bon tu sais ce qu’on va faire... je vais te verser un bon cognac et te rouler une clope. On va se bourrer la gueule et se parler comme des potes, ce qu’on a jamais fait d’ailleurs ! Et quitte cet air de basset pitoyable ; je vais faire de toi un homme, un vrai, tu vas voir !
    
    Alors que je buvais lentement le cognac qui me réchauffa l’intérieur, je fumais la cigarette proposée par mon père. Tant pis pour ma femme. Et merde ; la vie était trop courte pour se faire chier ! Mon père avait raison ! J’étais certainement un peu ivre pour raisonner ainsi, et j’étais curieux de voir de quoi il voulait me parler. Après ces invectives dont il m’avait gratifié, et qui lui avaient rendu une partie de sa superbe, je le voyais à nouveau sombrer dans une profonde apathie. Le fringant homme de volonté était reparti, pour laisser la place à un vieillard abattu, qui semblait fort proche de la tombe... ma femme avait vu juste ! Malheureusement pour moi !
    
    — Désolé fils, j’ai été abrupte, mais c’est vraiment dommage de ne pas profiter d’une si belle femme, avec un aussi joli petit cul ! ...
    ... Moi, avec ta mère... “
    
    Alors qu’en prononçant ces mots, son regard s’était fait brillant, et des couleurs étaient revenues sur son visage, il baissa la tête piteusement et des larmes se mirent à couler. Je décidai de le renvoyer sur une conversation un peu osée, me disant que le sexe était peut-être pour lui comme une thérapie !
    
    — Tu sais, je ne suis pas malheureux avec Cécile, même si elle n’est pas trop portée sur la chose. Tu faisais mieux avec maman, peut-être ?
    
    — Si je faisais mieux ?! Ah ah ! Tu plaisantes ? C’est vrai qu’on était très discrets... mais tu ne peux imaginer tout ce que j’ai vécu avec ta mère. En parler me fait revenir trop de souvenirs fantastiques. Je préfère me coucher. Bonne nuit !”
    
    Marchant comme un petit vieux, plus que diminué par le chagrin, et amoindri par l’alcool, je vis disparaître dans le couloir l’homme, qui encore dix jours auparavant, se faisait ses six kilomètres de footing quotidien ! Et là, je ne voyais plus qu’un squelette branlant !
    
    Buvant et fumant plus que de raison, je réfléchissais sur mon avenir plus ou moins lointain. Il était sûr que s’il continuait sur cette pente, mon père ne passerait pas l’hiver prochain. Le chagrin aurait raison de lui... et moi je croyais bien que je ne m’en remettrais pas non plus, comme l’avait si bien prophétisé ma femme. Il est vrai que mon inspiration, pourtant démesurée, me faisait défaut. J’avais perdu ma "Muse", l’envie de créer ! Et cela allait déjà poser des problèmes futurs... alors ...
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