Les blancs dessous de Nathalie - Histoires de Sexe

Les blancs dessous de Nathalie

... qui s’approche de nous à petits pas, tout en ondulant :

— Ah Patriiice chériii, vous voici enfin. Vos amis, je présume ?

Je suis surpris par sa voix très aiguë, à briser les verres ! J’ai eu aussi peur qu’elle se mette à parler comme une Merveilleuse, oubliant les R. S’inclinant, Patrice baise la main de la nouvelle venue et explique :

— Chère Juliette, je vous présente Nathalie et Robert, qui viennent ici pour la première fois.
— Ça se voit tout de suite à leurs têtes. Je vous laisse faire ce que vous avez à faire, mais n’oubliez pas de nous faire un petit coucou tout à l’heure !
— Bien sûr ! Comment pourrais-je oublier ?

Juliette tend le cou et regarde à droite et à gauche :

— Seriez-vous venu sans votre délicieuse femme ?
— Amandine est actuellement retenue par certaines obligations…

À ces mots, elle sourit :

— Tant mieux pour elle, et aussi tant mieux pour nous ! Nous aurons moins à vous partager ! Bye, mon cher et n’oubliez pas votre promesse !
— Je n’y manquerai pas !

Dans une débauche de soie, Juliette s’échappe en riant. Patrice se penche vers moi :

— Elle adore jouer à Juliette Récamier…
— Ah ça, c’est une référence qui me parle… Sa voix aiguë est impressionnante !
— Un cri qui tue, si vous la cueillez trop brutalement.

Nous entrons dans le vaste hall dans lequel d’autres groupes de personnes palabrent. Ouvrant la voie, Patrice nous mène ensuite à une sorte de salon doté d’un splendide parquet en bois, avec au-dessus un énorme ...

... lustre.

Patrice prend la parole :

— J’avais prévu de vous convier ici lors de la prochaine soirée. Puis, je me suis ravisé en disant qu’il était inutile de perdre trois mois.

Il désigne une longue table blanche plaquée contre un mur en boiseries :

— Comme vous pouvez le voir, il y a des buffets froids. Excusez-moi, le temps de dire bonjour à quelques personnes, et je reviens dans dix minutes.

Puis il s’éloigne à grands pas. Ma femme et moi sommes franchement intrigués par cette étrange fête qui se déroule autour de nous. Nathalie enlève son gilet, devenant nettement plus sexy. Nous nous dirigeons vers le buffet. De grands plats bien garnis nous attendent, avec ci et là plein de pétales bleus, voire violets. Après avoir dégusté quelques toasts, Nathalie me questionne :

— Tu ne sais vraiment rien de rien ?
— Non, rien de rien, Patrice ne m’a rien dit.
— Rien dit du tout ?
— Il m’avait vaguement parlé de mettre en place pour toi quelque chose qui sorte de l’ordinaire, mais sans plus. Je pense qu’il faisait allusion de venir ici dans trois mois.

Elle regarde autour de nous :

— Tu as une idée d’où on est ?
— Le château de Fiernour, d’après ce qu’en a dit Patrice. Attends, je vais regarder sur son smartphone…

Je sors mon téléphone de la poche de ma veste. Aucun réseau, rien, niet, néant !

— Non, le réseau ne passe plus, aucune barre… Je ne comprends pas. Pourtant, on n’est pas si loin que ça de chez nous !
— Rien non plus sur mon smartphone… Rien de ...