Les blancs dessous de Nathalie - Histoires de Sexe

Les blancs dessous de Nathalie

Le temps passe trop vite. J’ai dépassé la soixante-dizaine, et je n’ai pas fait tout ce que j’aurais pu souhaiter faire. Mais je n’ai pas à me plaindre, la vie ne m’a pas fait trop de coups tordus. Je songe surtout à Nathalie, ma femme qui a environ quinze ans de moins que moi, avec laquelle j’ai pratiqué des jeux de domination/soumission plutôt soft.

Hélas, depuis quelques années, je ne pratique plus, mais il me reste les souvenirs et parfois l’envie. Pourquoi avoir cessé ? Les hasards de la vie, une chose en entraînant d’autres, et ainsi de suite…

Puis un jour, j’ai contacté un auteur de textes érotiques, car ce qu’il écrivait correspondait bien à ma façon de voir. Je ne m’attendais pas à ce qu’il me réponde aussi vite. Pour être franc, je ne m’attendais même pas à ce qu’il me réponde.

Nous avons d’abord entretenu une correspondance assez soutenue par mail, durant laquelle nous avons échangé quelques photos, et j’ai bien vu que Patrice et sa femme avaient été plus loin que Nathalie et moi. La source de mon inspiration, avait répondu mon interlocuteur. Leurs photos ne sont pas toujours nettes, comme ça arrive dans les atmosphères moites. J’en ai su quelque chose quand nous étions allés dans un salon de l’érotisme, nos photos étaient comme voilées, de la même façon. Un détail qui m’avait mis en confiance. Puis assez vite, nous sommes passés au téléphone.

Ce soir, tandis que ma femme est devant la télévision, je déambule dans le jardin, tout en conversant avec ...

... Patrice, l’auteur en question. Nous sommes en train de discuter de Nathalie. À la suite aux dires de mon correspondant, lançant une perche, je demande :

— Et vous pensez que je pourrais aller plus loin avec ma femme ?
— Si votre épouse a déjà accepté vos petites fantaisies, il y a une certaine probabilité qu’elle accepte d’autres petites fantaisies. Mais comme je ne la connais pas, comme elle et moi, nous n’avons jamais conversé, j’en suis réduit aux hypothèses.

Patrice me confirme ce que je pensais. Mais comme ma connaissance des femmes n’est pas fameuse, je préfère avoir confirmation de quelqu’un qui me semble mieux s’y connaître :

— Oui, je comprends… Mais selon vous, il y a moyen d’aller plus loin…
— Je le pense. Mais je n’en mettrais pas ma main à couper.

J’entends un petit bruit de papier au bout du fil, puis mon interlocuteur reprend :

— Robert, c’est vous qui êtes marié avec Nathalie, et ce, depuis des années. Vous êtes censé la connaître mieux que moi.
— On ne connaît jamais vraiment les gens…
— Je vous l’accorde. Mais, voyez-vous, votre femme accepte les séances photo en lingerie blanche, et d’après ce que vous m’avez fait parvenir, il est flagrant qu’elle ne boude pas, et on dirait même que ça l’amuse. Ou bien, c’est joliment imité.
— Donc pour vous, c’est OK ?
— Disons que c’est bien parti.

J’esquisse un sourire :

— Vous ne vous mouillez pas, Patrice…
— Comme je vous l’ai déjà dit, je ne connais pas votre Nathalie, sauf en photo. Et tout ce ...