Les blancs dessous de Nathalie - Histoires de Sexe

Les blancs dessous de Nathalie

... bouton métallique à pression, ainsi que d’une longue fermeture éclair qui descend jusqu’en bas. Ses fines jambes sont gainées de bas blancs sur lesquels divers reflets jouent avec le galbe. Enfin, des chaussures à talon aiguille de hauteur moyenne ferment la marche et le tableau vivant que Nathalie offre à nos yeux.

Elle se demande sans doute pourquoi Patrice est là, alors qu’elle s’est vêtue de la sorte sur ma demande, sachant ce que ça signifie en général. J’ai bien dit à ma femme que Patrice m’avait appelé en disant qu’il venait, mais elle comme moi n’y avons pas trop fait attention.

Après avoir ouvert son coffre, Patrice revient avec un petit carton d’où émergent deux bouteilles :

— Ah, j’ai apporté quelques spécialités de chez moi…
— Il ne fallait pas !
— Mais si ! Comme ça, vous saurez ce que c’est !

Comme il est dix-huit heures, nous prenons ensuite un petit apéritif en débouchant l’une des bouteilles apportées par mon lointain visiteur. Tandis que je remplis les verres, Patrice nous prévient tout de suite :

— Je prévois de nous emmener dehors ensuite. Nous mangerons sur place.
— Eh là, c’est plutôt à moi de vous inviter ! Honnêtement, quand vous m’avez téléphoné ce matin, je ne croyais pas vous voir !
— Pourquoi ? Ai-je l’habitude de ne pas faire ce que je dis ?

Reposant la bouteille, je me défends comme je peux :

— Ben, entre nous, c’est étonnant ! Il y a tant de kilomètres entre chez vous et chez nous…
— N’ai-je pas envoyé un SMS à ...

... mi-chemin ?
— C’est vrai, mais vous savez, des lapins, nous en avons eu dans le temps, et pas qu’un seul !

À cette évocation, je vois que ma femme rougit. Elle doit se demander ce que Patrice peut savoir de nos diverses turpitudes. Pour tenter de changer de sujet, elle demande à Patrice :

— Votre femme n’est pas venue avec vous ?
— Eh non ! Amandine avait fort à faire ce soir, et ce n’était pas modifiable, sauf avec beaucoup de difficultés, un souci de concordance entre divers agendas. Ne vous en faites pas, Nathalie, je suis parti l’âme en paix, la sachant dans de bonnes mains !

J’ai un peu peur de comprendre ce que laisse sous-entendre mon invité, et je vois bien que Nathalie est, elle aussi, perplexe. Rechangeant à nouveau de sujet, nous discutons de l’actualité durant quelques minutes. Quelque chose me turlupine depuis que Patrice est parmi nous. Alors je m’adresse à mon invité :

— C’est étrange, maintenant que je vous vois pour de vrai, j’ai la curieuse impression de vous avoir vu quelque part.
— Et où ?
— Justement, je ne m’en souviens plus… comme si ça venait de très loin… et comme si ce n’était pas logique.
— Ah, si ce n’est pas logique, pas la peine de vous en faire…
— Oui, vous avez raison… Laissons tomber.

L’alcool qu’a apporté Patrice me fait tourner un peu la tête, bien que sa teneur soit pourtant faible. Ma femme vacille légèrement, puis se reprend. Nous continuons à parler de choses diverses. Puis après avoir consulté sa montre, Patrice se lève ...