Première semaine de Vacances - Histoires de Sexe

Première semaine de Vacances

Seul sur le quai de l’embarcadère de La Palice, un brin mélancolique, je songe à cet homme singulier, ce sexagénaire, charmeur et stupéfiant, avec qui j’ai voyagé et passé une soirée incroyable, enrichissante tant pour l’esprit que sensuellement !

Mais il ne m’a laissé aucun espoir de le revoir, c’est son choix !

J’embarque pour cette petite traversée, mes parents m’attendent. Nos retrouvailles sont chaleureuses, presque excessives ; seule ombre : le regard de ma mère, elle me scrute, m’observe, sans un mot.

Pourtant je suis comme toujours, rien d’inhabituel. Ma tenue : un débardeur vieux rose délavé, un short en jean, effiloché, que j’ai coupé moi-même, il laisse un peu voir la naissance de mes fesses et mes converses blanches… Un look de vacancier, quoi !

Ah, mes cheveux un peu trop longs, ils dépassent mes épaules, shampooinés du matin ils sont volumineux et libres, c’est vrai que d’habitude je les tire en arrière et les attache en catogan !

Le pare-soleil baissé, j’entrevois le regard acerbe de ma mère, j’ai l’impression qu’elle lit en moi.

Enfin le Bois Plage, petit village où se trouve notre petite maison familiale.

Mes parents restent avec nous, Mio(ma sœur) et moi, pendant trois semaines, après nous serons cinq semaines seuls avec une amie de ma sœur qui doit nous rejoindre.

Les premiers jours sont consacrés à de menus travaux, le ménage, quelques petits bricolages, un peu de peinture, du jardinage, la maison fermée depuis l’été dernier. Tout ...

... le monde se mobilise, nous bricolons dans la bonne humeur ; seule ombre, je sens en permanence le regard inquisiteur de maman.

Le temps plutôt frais en cette première semaine ne nous permet pas de profiter de la plage et de l’océan… juste quelques rares bronzettes dans le jardin quand le soleil est au rendez-vous.

Un soir après dîner, allongé nu sur mon lit, j’écoute de la musique sur mon walkman, ma mère entre sans frapper, je ne m’en aperçois que lorsqu’elle se pose sur mon lit.

Surpris, je me relève brusquement, de sa main sur ma poitrine elle me repousse.

— Non, reste, je veux juste que nous parlions un peu.

Difficile d’y échapper, immédiatement elle remarque l’absence de poils sur le torse et même sur mes bras, son regard court sur mon corps.

— Tu t’épiles à présent ?

Je ne sais quoi répondre, je ne peux tout de même pas lui dire que mon amant, Philippe, me préfère lisse.

— Maman, ce sont des trucs personnels !
— S’il te plaît, je suis ta mère, il me semble que j’ai le droit de te poser la question et de savoir ce qui motive ce choix esthétique subit !
— Eh bien, j’en avais assez de ces poils qui poussent ici et là, je trouve ça laid, j’en ai si peu que j’ai décidé de me raser le corps, voilà.
— Et même le sexe !
— Tu m’ennuies, désolé, j’ai 18 ans, je me rase si j’en ai envie.
— Bon, bon, je vais te dire ce qui me turlupine depuis un moment, en fait, depuis ton escapade avec Philippe, je te sens différent, je suis certaine qu’il s’est passé ...