Notre couple - Histoires de Sexe

Notre couple

... peine de jouir. Sans réfléchir et tout en continuant de lents va-et-vient, je lui dis alors :

— Tu sais, quand je te fais l’amour, des fois je suis obligé de m’arrêter… alors que tu voudrais que je continue.
— Oui… ?
— Alors, des fois, je me dis que si…
— Oui… ?
— Si je te voyais faire l’amour avec un autre homme, qui t’apporterait le plaisir que je ne peux pas te donner… je serais moins frustré et tu serais peut-être plus épanouie.

Et voilà ! C’était dit. Libéré, mais inquiet, je continuais à pilonner son délicieux et généreux fessier jusqu’à ce que je jouisse.

Après que je me suis retiré, s’ensuit un long blanc.

Elle se retourne alors vers moi et me demande directement en me regardant dans les yeux :

— C’est vraiment ce que tu voudrais ? Je n’en reviens pas.
— Ben… je ne sais pas trop.
— Tu y as déjà pensé avant, c’est quelque chose à quoi tu réfléchis depuis longtemps ou ça t’est venu d’un coup ce soir pendant qu’on faisait l’amour ?

Je décide de ne pas vraiment répondre à cette question-là, car même si mon aveu du soir était assez spontané, le fantasme en question était lui plus ancien et le côté prémédité ne semblait pas la ravir.

— L’idée m’est venue comme ça, et je t’en parle.
— Toi qui es si jaloux, dès qu’un mec s’approche de moi ou me parle !

Elle réalise doucement que mon idée n’était pas une autre femme avec moi, mais bien un autre homme avec elle… en elle. Elle tombe des nues et semble réellement ...

... consternée.

— Mais c’est très bien avec toi. Même si de temps en temps, j’aimerais que ça dure plus longtemps, le plus souvent c’est très bien. Et de toute façon, jamais je ne pourrais faire ça, c’est impossible. Je ne comprends même pas que tu puisses me le proposer.

Quelques larmes discrètes suivent, et après quelques courtes phrases échangées, nous faisons mine de rien et laissons la soirée se finir en silence, moi inquiet, elle sûrement atterrée.

Je comprends sa déception. Qu’aurais-je dit si c’était elle qui me l’avait proposé sans que cela ne m’ait déjà traversé l’esprit ? L’aurais-je prise pour une salope tout comme elle doit me prendre pour un pervers ?

Je continue malgré tout à me demander : est-elle foncièrement opposée à l’idée ? Alors le principe la dégoûte moralement et ce n’est plus la peine d’en parler.

Mais on dit que certaines femmes ont le fantasme inavoué de faire l’amour avec un inconnu. Est-ce les modalités qui lui feraient peur ? Avec qui ? Où ? Comment le trouverait-on ? Que vais-je penser d’elle ? Et cet homme ? Va-t-il lui plaire ? Va-t-elle lui plaire ? (Question à ne pas se poser, Sophie est un régal pour les yeux) N’est-ce pas dangereux ? Et si ça se savait ? Quel impact sur sa vie sociale ?

Tant de questions auxquelles on pourrait répondre ensemble si elle s’ouvrait à moi. Mais depuis ce jour, elle ne m’en a jamais reparlé.

Retour à la case départ.

Avec une dose d’espoir évanouie en prime.

À suivre…