1. Je ne suis pas lesbienne, mais... (8)


    Datte: 08/01/2022, Catégories: Lesbienne Auteur: airdepanache, Source: Xstory

    ... enchâssées l’une dans l’autre, ses lèvres qui sucent des langues, ses salives qui font des va-et-vient d’une fille à l’autre. Et puis ses mains qui serrent les corps, tout près, très fort, par peur de se lâcher et de plus se retrouver.
    
    Elles se connaissent depuis des années, presque depuis l’enfance, mais pour la première fois de leur vie, elles se regardent dans les yeux et elles savent que désormais elles sont en couple. Leurs pouls s’envolent comme des battements d’ailes. Elles embrassent leurs cheveux, leurs paupières, leurs nez, la peau de leur cou. Elles sont très très amoureuses.
    
    — Je t’aime Patricia. Je suis à toi. Je suis ta chienne. Je suis ta femme.
    
    Quelque part dans le fond, le garçon avec lequel la jolie rousse vient de passer une soirée plutôt désagréable proteste, les traite de gouines et les pousse en dehors de son appartement. C’est à peine si elles s’en rendent compte. Sur le palier, les deux amoureuses continuent à s’embrasser, très longtemps, sans pudeur ni limites. Ni l’une, ni l’autre, jamais elles n’ont connu un tel baiser. Elles prennent conscience qu’entre elles, tout est bouleversé: elles étaient des amies, désormais elles sont des amantes et des amoureuses, et au passage, leur identité, tout ce qu’elles croyaient savoir d’elles-mêmes et de leur désir, a été effacé et réécrit en mieux, en plus beau, en plus érotique.
    
    Elles descendent de quelques marches, mais elles ont beaucoup trop de mal à dessouder leurs lèvres, aussi elles recollent ...
    ... immédiatement leurs bouches, puis font encore quelques pas, mais à ce rythme-là, il faudra des heures pour parvenir jusqu’au rez-de-chaussée. Ce manège les fait rire. Elles sont heureuses.
    
    Lorsqu’elles arrivent au palier d’en dessous, elles prennent le temps de se regarder dans les yeux, très très près. A cette distance, la fièvre émise par la peau peut se sentir dans l’air.
    
    — Tu es magnifique.
    
    Patricia la plaque contre le mur, lui arrachant un petit cri de surprise. C’est elle qui commande, et ça convient parfaitement à Noëlla, qui se découvre bien plus soumise qu’elle le suspectait. Elle ne désire rien de plus que d’appartenir totalement à cette fille et de lui faire cadeau inconditionnellement de son corps et de chacun de ses jours.
    
    Pour le moment, elle sent les mains de la brune prendre d’assaut sa peau, se plaquer, autoritaire, sur son cul, qu’elle empoigne à travers le tissu soyeux, puis sur ses seins, dont les tétons se dessinent à travers le satin.
    
    Elle sursaute à nouveau quand Pat soulève sa robe et dévoile d’un coup hanches, pubis et bas du ventre, ponctuant son geste d’une claque sur une fesse. Elle se mord la lèvre d’aise.
    
    — Qu’est-ce que je vois ? dit Patricia en découvrant les dessous de cette tenue. "Tu ne portes pas de petite culotte, mon amour ?"
    
    Elles rient toutes les deux: "Avec ce genre de robe, mieux vaut se passer de sous-vêtements" rappelle la rouquine, d’un air coquin. Émoustillées, elles plongent à nouveau dans l’abysse des leurs ...
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