L'auberge (3) - Histoires de Sexe

L'auberge (3)

... cocu. J’ai un collègue qui avait votre pièce, je viens juste de la recevoir par le premier car. Dans quelques minutes, votre voiture sera comme neuve.

— Super, merci. Mai dites, pour retourner à l’auberge, je dois prendre par où ?

— L’auberge ? Mais il y en a aucune si ce n’est la pension où vous avez dormi. Non, y a pas d’auberge dans la région. Du moins pas à ma connaissance et je vis dans le coin de puis ma naissance.

— Vous rigolez, ma voiture est tombée en panne près de cette auberge, à peine à un kilomètre. Je peux même vous dire que l’aubergiste doit bien avoir la quarantaine, qu’il porte une barbe taillée avec soin. Il y a une passerelle qui traverse la rivière juste avant l’auberge.

— Ah désolé l’ami, pas l’ombre d’une auberge à des dizaines de kilomètres à la ronde ! Par contre, en ce qui concerne les passerelles, il y en a bien une bonne quinzaine dans la région. C’est que vous comprenez, ici, c’est un carrefour pour les rivières. On en a sept en tout, alors pensez, les passerelles.

— Bah, je trouverai bien. Combien je vous dois ?

— Avec la pièce, je vous fais le tout pour deux-cents. La pièce n’est pas neuve, ça coute moins cher. Seulement, il y a le dépannage, c’est ça qui fait plus cher.

— Tenez, voilà, je ne vais même pas discuter du prix. Encore merci.

Pascale grimpe derrière le volant, enfonce la clef, la tourne et le moteur tourne comme une horloge. Il recule, sort de l’enceint du garage et gagne rapidement la route principale. Mais ...

... là, dans ce carrefour, est-ce à droite ou à gauche qu’il doit prendre ? Pendant ce temps, Agate réveille Patricia et lui dit :

— Alors petite chienne, bien dormi ? Je vois que tu es devenue une belle et bonne petite chienne en te menottant. Bien, on va continuer à t’éduquer. Jacques nous attend. Tiens la clef et lève-toi fissa !

Patricia, toute contente, se défait rapidement de ses menottes. Debout, devant sa Maîtresse, elle s’agenouille jusqu’à n’être plus qu’à quatre pattes. De sa bouche, elle vient embrasser et lécher les chaussures à talons aiguilles.

Sur la route, Pascal s’énerve, il ne retrouve plus la route de l’auberge. Cela fait maintenant plus de deux heures qu’il tourne en rond dans cette région, passant et longeant de nombreuse rivières. Mais pas l’ombre de ce qui pourrait ressembler à l’auberge. Pour faire court, il est complètement perdu.

Au loin, il avise un promeneur. C’est Étienne, le soumis, en costume de ville. Pascal s’empresse de l’arrêter et de lui demander :

— Pardon monsieur, je cherche l’auberge où j’ai passé une nuit. Vous pourriez me dire où elle se trouve ?

— Mais mon bon monsieur, il n’y a aucune auberge dans toute la région. Si vous cherchez une chambre, je vous conseille la pension, c’est derrière vous, au centre du village, près de la mairie.

— Mais quoi ??? Vous vous foutez de moi, j’y ai passé une nuit pas plus tard qu’avant-hier.

— Pardonnez-moi mon cher monsieur, je suis un peu pressé. Bonne journée…

— Pauvre taré, ...