Vengeances - Histoires de Sexe

Vengeances

... Bonjour, Monsieur mon époux. Vous avez l’air fatigué.
— Où étiez-vous donc passée ? Cela fait des heures que je vous attends. Et que faites-vous avec cette bougie à la main ?
— La bougie c’est un cadeau. Veuillez m’excusez, je vais me rafraîchir et me reposer un peu je suis moulue.
— Attendez, vous ne m’avez pas répondu où vous étiez.
— Mais chez le Dauphin où il m’avait conviée avec mes amies pour le retour de Catherine de Révilly.
— Pas jusqu’à cette heure.
— Certes. Après l’avoir quitté, mesdemoiselles de Vaudémont, de Révilly et de Reuilly sont venues passer un moment céans. Puis nous sommes sorties et en les quittant je suis allée un peu jouer.
— Vous jouez ?
— Oui da.
— Et jusqu’à cette heure ?
— Cela vous est déjà arrivé.
— Cela n’est pas pareil.
— Et pourquoi donc je vous prie.
— Parce que ce n’est pas séant.
— En quoi cela n’est-il pas séant ?
— Vous y étiez seule.
— Seule ! Vous vous gaussez. Les salons étaient combles et je n’étais point la seule femme présente. J’y ai même aperçu Madame*. Et rassurez-vous, si c’est cela qui vous inquiète, je n’ai pas perdu d’argent. Maintenant, permettez, je suis lasse et vais me reposer.

Sur ces paroles elle tourne les talons et se dirige vers la chambre. Son mari grommelle. Elle vérifie qu’il ne la suit pas et nettoie son intimité du foutre qui l’englue, en se tançant d’avoir sottement oublié de faire en quittant le vicomte. Non qu’elle craigne une explication avec son époux, mais présentement elle se sent ...

... vraiment trop lasse pour cela.

Le lendemain, ces dames avaient convenu de se retrouver pour le dîner Louise, Catherine et Marie-Thérèse voient l’heure du rendez-vous passer sans qu’Antoinette-Marie se montre. Elles dînent donc se proposant d’aller aux nouvelles quand elles auront fini. Comme elles terminent presque de manger, leur amie arrive.

— Nous allions partir à votre recherche.
— Je me suis levée il était midi largement passé, alors évidemment je n’ai pu vous rejoindre plus tôt.
— Ce n’est point dans vos habitudes. Vous êtes matinale.
— Je me suis couchée le jour pointait et comme la nuit avait été animée, alors…
— Vous vous êtes expliquée avec le marquis ?
— Que nenni. J’ai été aux jeux.
— Vous, jouez jusqu’à l’aube ?
— Grand Dieu, non ! Je suis partie un peu avant une heure après minuit.

Devant l’air interrogatif de ses vis-à-vis, Antoinette-Marie, les laisse un peu languir, avant de narrer par le détail la manière dont elle a affriandé le vicomte de Montval avec sa ruse d’avoir l’air désespérée de ses pseudo pertes et comment s’est terminée la soirée. Ces dames n’en croient leurs oreilles. Elles ne pensaient pas que leur amie mettrait ses paroles de la veille à exécution, et encore moins si rapidement. Louise qui voyait son amie un peu accidieuse* est encore plus ébaubie que se compagne. Incrédule :

— Si j’ai bien compris, vous avez joué en attendant le vicomte, quand il est arrivé, vous avez perdu une partie de ce que vous aviez gagné, auparavant, ...