Vengeances
Datte: 22/12/2021,
Catégories:
fh,
extracon,
vengeance,
jalousie,
Oral
pénétratio,
historique,
historiqu,
Auteur: Bernard Nadette, Source: Revebebe
... croisent aucune patrouille ennemie. Il n’y a pas d’alerte durant le bivouac du soir. Le départ a lieu dès potron-minet et dans l’après-midi la colonne rejoint l’armée. Si l’ennemi a engagé la poursuite, il n’a pas réussi à la rattraper.
Après ce nouveau coup d’éclat, la popularité du Lieutenant de Révilly est à son comble. Une semaine plus tard au retour d’une chevauchée, Monsieur le Maréchal de Larvils l’avise que Sa Majesté a émis le souhait de sa venue, afin de pouvoir lui exprimer sa satisfaction pour sa conduite et celle des houzards. Mademoiselle de Révilly ne peut se soustraire aux désirs du Roy. Elle se met en route à la tête des cavaliers. Hélas sans leur capitaine qui a dû être amputé à la suite de ses blessures. En revanche elle est accompagnée du comte de Calbray, ainsi qu’elle en avait arraché la promesse au Maréchal. Si Samuel enrage de la défaite des siens et de n’avoir pu participer au combat, il ne peut s’empêcher d’avoir du respect et même de l’admiration pour ce lieutenant si particulier. Le chemin vers Ressaville se fait à petites étapes. Cela laisse le temps à Catherine de plaidier* avec les cavaliers. Cependant, au bout de quelques jours, celui avec lequel elle s’entretient le plus est le comte de Calbray. Un soir, le pensant marié, elle lui déclare :
— Je suis marrie qu’à cause de moi, vous soyez éloigné de votre épouse. J’essaierais d’obtenir de Monseigneur le Dauphin que vous soyez échangé, afin de pouvoir la retrouver.
Après un moment ...
... d’hésitation, Samuel se décide à lui narrer les heurs de son union, jusqu’à sa dissolution. Après tout ne lui avait-elle conté ses tribulations, depuis son forcement par plusieurs soudards jusqu’à ce qu’elle a fait pour se faire accepter au camp. Lorsqu’il a fini, elle se récrie :
— Excusez ma maladresse, je suis navré de vous avoir mis dans l’embarras et de vous le faire membrer*
— Ne le soyez pas. En Glaiseterre tout le monde, des seigneurs aux manants en connaissent et probablement en Canfre cela doit se savoir un peu aussi. Ainsi va la vie. Je ne suis pas tant à plaindre que cela.
— Que voulez-vous dire ?
— Le frère de Sa Majesté et ma femme n’ont pas eu la chance que je meure de mes blessures. Si cela avait été, Monsieur le Duc aurait été un consolateur en quelque sorte. Au lieu de cela, ils sont devenus ceux qui trahissaient le héros, celui qui avait permis d’éviter la défaite et permis la victoire de nos armes. Si à la cour les choses se firent de manière feutrée, à la ville, ma femme ne pouvait sortir sans se faire huer et elle faillit même se faire écharper. Elle ne pouvait sortir sans escorte. L’agitation était telle que Sa Majesté, après le décès de la Reine, dont Jennifer était dame d’honneur, l’a éloignée et a facilité mon dessevrement*.
Pour passer à un sujet moins délicat, Catherine le fait parler de chirurgie et de médecine. Il est intarissable.
— J’espère que vous aurez l’occasion de discepter* avec des hommes de l’art durant votre séjour forcé parmi ...