L'écrivain
Datte: 08/12/2021,
Catégories:
Entre-nous,
Hétéro
Auteur: J A, Source: Hds
... porte se déverrouilla. Il la poussa doucement et entra. C’était un petit appartement dont l’entrée donnait directement sur le salon. Il ferma derrière lui et alla rejoindre Béa, qui venait de s’asseoir sur le canapé. Elle avait les yeux rouges et gonflés. Il la prit dans ses bras et la serra contre lui, il voulait faire disparaître toute cette douleur.
- Pourquoi ces salauds s’en sont pris à toi ?
- Tu… tu as vu la vidéo ?
- Un bref extrait, sur le téléphone de l’autre connard.
- Alors tu m’as vue ?
- Oui.
- Nue ?
- Oui.
- La bouteille ?
- Oui.
- Je pensais que tu l’avais déjà vue, comme tout le monde dans cette ville. Ma réputation est celle d’une salope. Toutes mes aventures avec des hommes se sont soldées par des échecs. Ils veulent juste se taper la grosse salope de la vidéo.
- Comme c’est arrivé, cette histoire ?
- Il y a dix ans, j’étais invitée à l’after, après la grande fête de fin du bac. J’étais tellement heureuse d’être enfin acceptée. Quelle conne j’étais. On m’a entourée de plein d’attention, on m’offrait sans cesse à boire et moi enchantée, j’en profitais. Puis j’ai perdu le fil et je me suis réveillée à l’hôpital. Heureusement pour moi, la police était intervenue pour tapage nocturne et m’avait trouvée en train de danser, nue et incohérente. Ils m’ont embarquée direction l’hôpital, où le médecin a trouvé, qu’en plus d’une alcoolémie au plafond, j’avais du GHB dans le sang. Il y a eu une enquête, mais personne n’avait rien vu. ...
... Peu après, la vidéo est apparue, via les réseaux sociaux et ma réputation était faite. J’ai cependant échappé au pire, car j’ai appris plus tard, qu’un gang bang était prévu pour moi ce soir-là.
- Je comprends mieux ton agressivité, lors de notre première rencontre. Je suis désolé qu’ils t’aient fait du mal.
- Ce soir, je voulais montrer à tous que je n’avais ni honte, ni peur. Que j’avais surmonté tout ça. J’ai trop présumé de mes forces.
- J’aurais tellement voulu être là pour toi, il y a dix ans, que tu n’aies jamais à souffrir.
Béa réalisa soudain que l’homme qui la berçait tendrement, en lui caressant les cheveux, n’avait pas hésité à affronter, et à mettre KO, trois adversaires pour elle. Elle se sentait bien dans ses bras, en sécurité et cela ne lui était plus arrivé depuis l’enfance. Elle l’enlaça à son tour, se blottit contre sa poitrine et ne tarda pas à s’endormir.
Elle se réveilla le lendemain dans sa chambre, seule dans son lit. On lui avait enlevé les chaussures, mais elle était toujours habillée. Elle se leva et retourna dans le salon. Roland était là, affalé sur le canapé, dormant du sommeil du juste. Elle regarda avec tendresse son héros, son chevalier servant, son prince charmant. Elle l’avait senti venir, mais se méfiait trop des hommes pour y croire. Elle était amoureuse, super amoureuse, archi amoureuse. Maintenant, c’était à elle de lui faire un cadeau surprise. Elle se doucha et revint nue dans le salon.
Roland dormait toujours, quand ...