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Dix femmes... dix destins (7)
Datte: 07/08/2018, Catégories: Erotique, Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... d’un prénom féminin ! Ma seule attente était de déstresser et je me suis perdue dans des récits où les hommes et les femmes vivaient en cinq pages des aventures que je n’osais pas. — Vous avez vécu ou vivez depuis une autre histoire avec quelqu’un ? — Non ! Pas vraiment d’envie. En quinze mois j’ai divorcé, et enterré le seul homme avec qui j’ai partagé quelque chose. Nos routes se sont croisées, ont divergé et puis celle d’Éric a été stoppé nette en Irak. Serge n’est pas un homme, c’est un courant d’air frais qui a traversé mon horizon. Ses dialogues et sa façon de penser me manquent plus que l’être physique que je ne connais pas du reste. Le peu que j’en sais me suffit. — Comment avez-vous ressenti le fait que votre... ex-mari ne serait plus jamais présent ? — Je l’avais perdu dès que son regard avait lu les mots de Serge. Vous savez, sur son visage le soir-là, il y avait... un sourire ! Un peu comme une victoire. Il me répétait sans arrêt depuis les endroits où il m’appelait une fois par semaine :« Un jour tu prendras un amant, je le sais ! » — Mais vous n’avez jamais tentée de le faire changer d’avis, de le mettre devant le fait exact de votre relation. — C’est très compliqué de se justifier. Il n’avait lu que ce qu’il espérait lire. Puis il est allé voir un avocat et j’ai su que c’était fini. À quoi bon lutter contre ce qui ne peut que faire plus de mal encore ? — Pourquoi avoir interrompu vos échanges avec votre « ami virtuel » ? Vous auriez ...
... peut-être trouvé une épaule pour pleurer. — Ce n’était pas ce que je cherchais. Je ne me plaignais pas, et j’avais pris conscience que les retours de mission, et les départs d’Éric devenaient plus douloureux à chaque fois pour tous les deux. Lui ne vivait que pour la guerre, ou pour être sur les terrains les plus minés de cette terre. Il aimait cela, ne s’en cachait pas non plus. Pour lui, je devais être la femme au foyer, la femme qui devait attendre sagement le retour du guerrier. — Donc Serge devenait en quelque sorte une soupape de sécurité ? — Je n’irai pas tout à fait jusque-là ! Encore qu’à bien y réfléchir, il y avait un peu de cela. Le destin nous amène parfois à faire des trucs que l’on regrette trop souvent. La parenthèse « Serge » n’est pas de ce style. Il a fait partie de ma vie, en même temps que mon mari. Il existait parce que mon mari existait. Je m’explique mal peut-être. Mais Éric parti, Serge ne pouvait plus survivre à son départ. Ils étaient étroitement liés pour des raisons que mon esprit ne saurait résumer. — Comment avez-vous vécu les jours les plus sombres ? — Je savais que pour mon mari... ex... ça ne pouvait pas toujours être drôle. Vous voyez ? Un jour ou l’autre ça devait revenir comme un boomerang. Personne ne peut vivre sur le fil du rasoir sans jamais se couper une fois. Alors pour certains ce ne sont, fort heureusement que des égratignures, mais lui était du genre à s’engager totalement dans ce qu’il lui plaisait. Et je crois que j’ai ...