Dix femmes... dix destins (7)
Datte: 07/08/2018,
Catégories:
Erotique,
Auteur: Anthynéa, Source: Xstory
... autres, j’étais la salope qui profitait de l’absence de son mari pour tringler ailleurs.
— Vous vous êtes donc séparés sans pour autant que cela vous entraîne vers cet autre, ce Serge inconnu ?
— Oui ! Le divorce a été une étape difficile et j’aurais aimé un peu de soutien. Par contre je n’ai pas voulu mêler cet homme à tout cela. Il ne sait sûrement pas aujourd’hui que la femme avec qui il correspondait a eu un tas d’ennuis justement à cause de ses messages. Le contenu ne peut cependant pas amener à la conclusion absolue que je suis coupable ou innocente. Et j’ai préparé pour vous, si vous acceptez décrire ce bouquin pour moi, des copies de tous nos échanges.
— C’est bien ! Mais c’est vrai que je préfère entendre de votre bouche les détails, tels que vous les avez, vous ressentis. C’est très différent d’une lecture de documents. Vous avez, m’avez-vous dit trente-six ans ? Mais votre... correspondant lui ? Comment est-il ?
— Il est plus âgé, plus sage aussi si les années rendent plus éclairés. Il porte des cheveux longs, babacool encore. Adore la musique, aime les plaisirs de la vie. Il doit aussi aimer beaucoup les femmes, et reste marié également depuis des années. D’après ce que j’ai lu ici ou là sur les forums, il ne crache pas sur un bon verre. Respectueux également de toutes les formes de vie il est végétarien.
— Un ange ! Vous me le décrivez comme un ange là ?
— Non ! Je vous livre le peu que je sais. Il semble capable de partager son goût pour ...
... l’alcool avec d’autres et parfois sa baignoire avec des amis. Il sait recevoir et a sans doute abusé de psychotropes dans sa jeunesse. Sinon je ne sais rien de lui. Vous voyez il y a dans chaque être humain un peu de démoniaque et d’angélique qui se confondent.
— Vous avez rêvé de faire l’amour avec lui ?
— Non, jamais ! J’ai seulement imaginé que ses longues mains, du reste le sont-elles, que ses longues pattes caressaient ma joue. Sa voix aussi ! J’ai souvent fermé les yeux pour tenter d’en deviner les accents. Mais de l’oreille à la bouche, il y a des tas de kilomètres qui ne seront jamais comblés. Je n’arrive plus non plus à me souvenir des intonations de celle d’Éric et pourtant, lui et moi avons partagé bien plus que Serge et moi ne le ferons jamais. L’esprit est un farceur. Il sait créer des illusions et faire en sorte que les mauvais souvenirs s’estompent rapidement.
— Vous regrettez votre mari ?
— Je crois que ce n’est pas totalement faux, mais que ce n’est pas exact. Il me manque bien sûr et je suis malheureuse de ce qui lui est arrivé. Mais je songe aussi que nous nous serions séparés lui et moi un jour. Son travail était une maîtresse plus enivrante que moi. Il côtoyait la mort. Ses journées étaient faites d’adrénaline et d’émotions fortes que je n’aurais pu compenser. Il était amoureux de cette vie dangereuse. Et j’ai dû compenser la peur de ce que je pressentais par cette relation avec Serge. Mais là encore, il aurait pu s’appeler Charles, Gilles ou même ...