1. Une bien belle fin de soirée


    Datte: 05/12/2021, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: XYaimeXX, Source: Xstory

    ... un couple qui descend d’un taxi. Plus par intuition que par raisonnement, je sais que ce sont eux :
    
    Monsieur, la soixantaine épanouie, cheveux gris, coiffure soignée, pardessus beige de belle coupe,
    
    Madame (Tiens, elle fait jeune) brune un peu typée, coiffure de grand salon sous une capeline crème, fourrure élégante, foulard Hermès et sac du même nom, probablement.
    
    Bon eh bien qu’est-ce que je fais, moi, maintenant ?
    
    Je reste, je sors, je vais m’asseoir, j’attends au bar... ?
    
    Heureusement, l’hésitation ne dure pas. Ma description devait être bonne, car l’homme me reconnaît immédiatement en entrant au bras de sa femme, et se dirige vers moi avec un sourire avenant :
    
    « Michel ? Enchanté, je suis Robert et je te présente Claudia. Nous sommes désolés de ce retard qui n’est pas dans nos habitudes ; mon fils est parti avec les clefs de la voiture, que nous avons cherchées pendant une éternité et en définitive nous avons dû prendre un taxi. Seulement il s’est fait attendre. J’espère que tu nous pardonneras ce retard. »
    
    J’affirme que je suis enchanté également, que tout va bien, que j’ai à peine attendu, d’ailleurs, je viens juste d’arriver... Toutes ces civilités charmantes et désuètes que l’on dit en pareil cas.
    
    Comme nous nous installons à table, Robert me place d’office en face de Claudia en expliquant que, parce qu’elle est très belle (C’est vrai) il faut que je la voie bien, qu’elle aime les hommages rendus par les yeux et qu’elle y sera sensible. La ...
    ... belle sourit vaguement en baissant les yeux et ne dit rien.
    
    En baissant les yeux, pas tout à fait : elle me lance de dessous ses longs cils noirs, un regard bref, pointu, percutant.
    
    Ce regard fugitif portait quelque chose qui m’a semblé violent, pas du tout le genre de regard neutre qu’on échange en se mettant à table entre gens de bonne compagnie. Je suis un peu décontenancé. Il me revient en mémoire «qu’elle n’est pas prête» et j’imagine que, bien sûr, elle sait pourquoi nous sommes là, mais elle n’est pas d’accord, et, si elle joue avec soumission le jeu de son mari, elle hait ces hommes salaces qui se réunissent autour d’elle pour en jouir avec une complicité de soudards.
    
    Ce n’est pourtant pas le style de Robert, en apparence.
    
    Ce n’est pas le mien non plus, mais le sait-elle ?
    
    Je la regarde à la dérobée. Elle a de superbes yeux noirs et brillants en amande, sans fard, ou peut-être une touche de khôl qui en souligne la courbe allongée. Elle doit être arabe ou espagnole, en tout cas méditerranéenne. Elle est vraiment belle : 30 ans ? 40 ans ? Elle pourrait bien en avoir 50, la beauté n’a pas d’âge : un visage ovale lisse et gracieux, sans autre maquillage visible que son rouge à lèvres ; une peau un peu ocrée qui doit être douce ; des cheveux longs, d’un noir profond, en lourdes volutes domptées d’un coup de peigne savamment naturel ; des boucles d’oreilles blanches qui jouent à cache-cache avec ses mèches noires et un collier assez simple qui souligne le ...
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