1. Une bien belle fin de soirée


    Datte: 05/12/2021, Catégories: Partouze / Groupe Auteur: XYaimeXX, Source: Xstory

    ... et qu’il ne se passera rien cette première fois. Elle est un peu rassurée, mais il faudra lui faire du charme, la draguer avec classe. Elle est prête à craquer. Moi, je me contenterai de vous regarder !»
    
    Rendez-vous est pris pour un soir dans une brasserie du Marais. Il s’occupe de réserver une table et m’explique qu’il a choisi cet établissement à cause de la disposition des lieux qui permet de bavarder en toute discrétion. De plus, m’assure-t-il, la carte est très bonne. Nous échangeons quelques signes de reconnaissance, puisque nous ne nous sommes jamais vus et, à la description qu’il me fait, bijoux, fourrure, pardessus, voiture, je suppose qu’il s’agit de gens «à l’aise» comme on dit. Et j’avoue qu’en attendant cette rencontre et en me l’imaginant à l’avance, je suis un peu émoustillé à l’idée de baiser une bourgeoise BCBG devant son époux, surtout si elle «n’est pas prête», si elle est réservée... Et qu’elle est en fourrure.
    
    Le jour dit, je prends tellement de précautions pour ne pas être en retard, que je suis sur les lieux avec une bonne demi-heure d’avance.
    
    C’est aussi bien : je les verrai arriver et le jeu, pour moi, consistera à les reconnaître le premier sans qu’ils le sachent.
    
    Coup d’œil rapide à travers les vitres de la terrasse : personne aux tables ; ils ne sont pas là. Je déambule mollement dans les environs, en détaillant sans les voir les vitrines voisines, je compte les chiens noirs, puis les barbus, puis les vieilles dames, je surveille les ...
    ... voitures, les passants et l’entrée du restaurant et le temps commence à me sembler long, l’heure étant dépassée de 15 bonnes minutes.
    
    Bon, c’est un lapin ; ce type est un mythomane, je me suis fait avoir et je vais rentrer chez moi.
    
    Oui, mais si c’était vrai... Si ça se trouve, ils vont venir et ne me trouveront pas. Ce serait décevant, pour eux et pour moi, de rater cette rencontre. Et puis ce ne serait pas très courtois de ma part de me défiler ainsi. (Au cours de nos conversations téléphoniques, j’ai éprouvé une sorte de sympathie pour cet homme inconnu, qui exprimait avec classe et simplicité ses fantasmes conjugaux, sans jamais être vulgaire ni pédant, tout en semblant tenir le plus grand compte des désirs de leur partenaire.) Même s’ils ne me connaissent pas, ma dignité et ma fierté seraient un peu froissées de cette dérobade. Il faut quand même que je sache : à la réception, ils doivent savoir si une table a bien été réservée...
    
    «A quel nom, Monsieur ? »
    
    Merde ! Pas prévu ça ; je n’ai que leur téléphone et ne connais pas leur nom, ni leur adresse. Pour meubler le silence, je donne le mien.
    
    «Non, désolé, Monsieur, nous n’avons pas enregistré de réservation à ce nom. Mais si vous voulez dîner, c’est tout à fait possible !»
    
    Je refuse poliment, j’affirme que je me suis trompé de restaurant et je m’excuse de mon erreur en me dirigeant vers la sortie. Au moment où le Maître d’Hôtel, qui me précède tend la main pour m’ouvrir la porte, je vois, à l’extérieur, ...
«1234...12»