1. Trente minutes (2)


    Datte: 30/11/2021, Catégories: Hétéro Auteur: Zeltron, Source: Xstory

    ... obsédait mon cerveau, et en plus de ça, je me sentais seule au milieu de ce lit ; voilà au moins deux semaines qu’on ne s’était pas vus avec mon plan cul.
    
    Me tournant et retournant partout dans mes draps, impossible de trouver le sommeil. Voilà maintenant une grosse trentaine de minutes que j’étais aussi réveillée qu’après un café, simplement parce que je m’interrogeais sur le bien-fondé d’une proposition cavalière.
    
    J’aimais beaucoup Jérôme, et probablement était-ce réciproque ; je ne voulais pas le faire fuir, le faire se sentir mal, et que ça coupe les ponts entre nous. Peut-être les garçons étaient-ils moins effrayés par la demande de sexe d’une femme que l’inverse ?
    
    Mon cœur ne s’arrêtait plus, mes tripes se nouaient. On pouvait croire que c’était facile pour une jeune femme : « Tu veux coucher avec moi ? » et le gars se jetait sur vous. Pas vraiment.
    
    Parce que j’ai beau aimer le cul, ça restait toujours quelque chose d’impressionnant pour moi, d’avoir un nouveau partenaire. Un avec qui j’ai déjà eu des affinités « sages » : mon plan, on s’était convenu dès le début du pourquoi de nos rencontres ; Jérôme, jusqu’ici, était presque désexualisé.
    
    Chaque fois que je me disais : « Allez ! Vas-y ! » et que j’entamais une sortie de lit, je me ravisais. Jusqu’au moment où je respirai un grand coup et que mes pieds touchèrent le sol, que mes genoux se déplièrent, et que je fus debout.
    
    À partir de là, pas de demi-tour : la machine était lancée. J’avais les boyaux ...
    ... dans tous les sens, je sentais mon cœur taper dans ma poitrine.
    
    Ma main se posa sur la poignée de ma chambre. Mes pieds nus tapotaient doucement sur le parquet, dans le silence de l’appartement seulement brisé par le ronronnement discret du frigo.
    
    — Jérôme ?
    
    — Hum ?
    
    — Tu dors pas ?
    
    — Non. Je peux t’aider ?
    
    — J’arrive pas à dormir. Genre, pas du tout.
    
    — Ah ? Qu’est-ce qui se passe ?
    
    — Je peux allumer ?
    
    — Oui, vas-y.
    
    Et en appuyant sur l’interrupteur, je m’approchai. Toujours aussi émue, je m’assis à proximité alors qu’il s’était mis lui aussi sur les fesses.
    
    — Je… je sais pas trop ce que j’ai. Impossible de dormir, je me sens pas fatiguée.
    
    — T’es stressée ?
    
    — Pas plus que d’habitude.
    
    — Tu veux qu’on parle ?
    
    Mais à vrai dire, je n’avais pas grand-chose à raconter. Alors, bientôt, le silence commença à revenir. Et contrairement à précédemment, rien ne pouvait détourner notre attention : ni repas à préparer ni à manger, ni film à la télé. Vous l’avez sûrement vécu, ce silence : celui où beaucoup de choses s’échangent, se disent sans les mots…
    
    Jérôme avait de très beaux yeux : je les avais déjà remarqués par le passé, mais maintenant j’avais tout le temps et le loisir de les observer.
    
    Pour certaines, la voix était l’élément déclencheur de l’envie, pour d’autres c’était le comportement. Chez moi, il s’agissait clairement des yeux : ils me donnaient envie de plonger dedans, ils me tiraient à eux.
    
    Alors que je me rapprochais, je ...
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