Histoire des libertines (38) : Marie-Antoinette, la reine calomniée ?
Datte: 07/08/2018,
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Dans la zone rouge,
Auteur: Olga T, Source: Hds
... même des lettres enflammées dans une langue cryptée, pour plus de sécurité. Lors de la fuite de Varennes en 1791, c’est Fersen, déguisé en cocher, qui la planifie. « Mon seul chagrin est de ne pouvoir la consoler entièrement de tous ses malheurs et de ne pas la rendre aussi heureuse qu'elle mérite de l'être », écrit-il à sa sœur, quand il apprend que son aimée est enfermée dans une geôle. Jusqu’à la fin, il tentera en vain de la sauver. Il survivra 17 ans à celle qu’il a tant aimée.
LE COMTE D’ARTOIS ET LA BAGATELLE
Celui qui sera le futur Charles X (1757-1836) fut-il l’amant de la reine ?
Alors que Marie-Antoinette s'ennuie aux côtés de son époux, elle trouve une meilleure compagnie en la personne du jeune frère de ce dernier, le comte d'Artois. Le comte partage beaucoup de passions communes avec la reine. Avec l'enthousiasme et l'insouciance de ses vingt ans, il dépense sans compter pour les plaisirs de la fête, du jeu et du sexe. Et puisqu'il a hérité des traits de Louis XV, le comte ne laisse aucune femme de la Cour indifférente. Même Marie-Antoinette est charmée et ne se cache jamais de le complimenter en public. Elle retrouve régulièrement celui qu'elle considère comme un «confident», pour l'accompagner aux courses, à la promenade ou à l'opéra.
Un soir d'octobre, alors qu'ils achèvent l'une de leurs folles journées, la reine défie son beau-frère de lui construire un château dans le bois de Boulogne. Après plusieurs mois de travaux acharnés, durant lesquels ...
... quelques mille ouvriers se relaient jour et nuit, le domaine de Bagatelle ouvre ses portes.
L'esprit de ce lieu est compris dans son nom. Meublé de lits incommensurables, de miroirs suggestifs et décoré de fresques licencieuses, ce petit palais accueille les amours libertines de son créateur, mais aussi celles de la reine. Certains disent même que tous deux s'y rencontrent bien trop souvent.
ON LUI A PRETE BEAUCOUP D’AMANTS
«On dit que j’ai des tas d’amants», aurait un jour lancé, amusée, Marie-Antoinette à sa «confidente», la Polignac.
«On dit pire», aurait alors répondu la duchesse. En effet, on ne compte plus les prétendues liaisons de la souveraine. Parmi elles, sa brève histoire avec Armand-Louis de Gontaut Biron, duc de Lauzun, est certainement des plus célèbres. À la cour, il a la réputation d’être un «gascon hâbleur» – comprenez un invétéré séducteur – comme l’écrivait Madame Campan dans ses Mémoires.
Lors d’une réception, il flirte avec la reine et va jusqu’à lui offrir la plume de héron blanc qu’il porte sur son chapeau. Le symbole était bien trop clair pour ne pas éveiller les ragots. Un soir, alors qu’il flatte Marie-Antoinette dans ses appartements privés, celle-ci le congédie en hurlant. Elle ne voudra plus jamais le revoir. Personne, à part certainement sa femme de chambre, ne sait ce qui s’est vraiment passé.
Il est à noter que Louis XVIII, contrairement à Napoléon, ne s’opposera pas à la publication en 1822 des mémoires du duc de Lauzun, qui ...