1. Histoire des libertines (38) : Marie-Antoinette, la reine calomniée ?


    Datte: 07/08/2018, Catégories: Dans la zone rouge, Auteur: Olga T, Source: Hds

    ... laissent entendre que Marie-Antoinette eut une aventure avec lui.
    
    Juliette Benzoni, dans le chapitre qu’elle consacré à Marie-Antoinette dans son ouvrage « Dans le lit des reines » rapporte que Mme Campan, femme de chambre de la reine, tout en affirmant le contraire dans ses Mémoires, reconnut que Marie-Antoinette fût également la maîtresse du Duc de Coigny.
    
    ORGIES AU PETIT TRIANON ?
    
    Pour fuir les sempiternelles règles de la cour, Marie-Antoinette se réfugie dans les joies de la fête. Elle organise de nombreux bals masqués, folles bambochades et autres carnavals durant lesquels elle peut oublier son statut de souveraine en se dissimulant derrière un masque. Au Grand Trianon, la reine planifie ses réceptions les plus somptueuses, où le faste et l’abondance sont de mise.
    
    Dans son petit Trianon, son paradis terrestre, elle retrouve ses amis les plus proches pour des soirées plus intimes. Devant eux, elle se produit sur la scène d’un petit théâtre : seul endroit où elle semble retrouver toute sa liberté.
    
    La reine danse souvent jusqu’à la pointe du jour. Seule ombre au tableau de ses innombrables fêtes, le roi Louis XVI en est souvent absent. Et que fait Marie-Antoinette quand son époux n’est pas là ? Tout le monde s’interroge. Et même si elle a visiblement le pas lourd quand elle s’essaie à la contredanse, on dit qu’elle aurait au contraire la cuisse légère…
    
    HEROINE DE PAMPHLETS EROTIQUES D’HIER
    
    Rarement reine de France n'aura déchaîné autant de passions, ...
    ... mais aussi de critiques. Dès les premières années de règne de son époux, Marie-Antoinette devient la cible toute choisie de la caricature.
    
    Marie-Antoinette cristallise la haine : ambitieuse, téléguidée par l’Autriche, elle serait la nouvelle Messaline, une nymphomane adultère.
    
    Et la légèreté de ses mœurs, dont les frasques se murmurent jusque dans le bas-peuple, inspire le nouveau courant littéraire de cette seconde moitié du XVIIIe siècle : le libertinage, voire parfois la pornographie.
    
    Héroïne de nombreux pamphlets particulièrement graveleux, la souveraine voit sa sexualité fantasmée et noircie sur des pages et des pages, distribuées dans les rues ou publiées dans les journaux : « Les fureurs utérines de Marie-Antoinette », « L'Autrichienne en goguettes », « Bordel royal », « la Vie privée, libertine et scandaleuse de Marie-Antoinette » et surtout « Essais historiques sur la vie de Marie-Antoinette ». Les titres ne manquent pas !
    
    Elle apparaît dans la plupart des pamphlets comme incapable de contrôler ses pulsions sexuelles, prête à tous les subterfuges pour les assouvir, lors d’orgies qu’elle organise au petit Trianon, ou dans les appartements de Versailles, à la barbe du Roi qui, en abruti accompli, ne voit rien. Dans le pamphlet « Bordel royal », paru en 1790, Marie-Antoinette se livre à des bacchanales paillardes et bestiales, où elle ne craint pas de faire la grâce de son corps à quatre, cinq voire six hommes à la suite…
    
    Aucun avilissement n’est épargné à ...
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