1. Alicia et son papa (32)


    Datte: 28/11/2021, Catégories: Inceste / Tabou Auteur: Matt Demon, Source: Xstory

    ... comment je m’appelle, je n’avais aucun papier sur moi. Je peux même me faire passer pour une voleuse roumaine, comme le pensait la femme. Dès que je serai libre, je recommencerai, cette fois dans une forêt pour pouvoir crever tranquillement.
    
    Mais une voix interrompit mes pensées morbides, une voix que je connaissais trop bien.
    
    — Ali, tu es réveillée ? Grâce à Dieu...
    
    Une silhouette reconnaissable s’avança alors dans mon champ de vision. Papa. Il me parut fatigué, trop pâle, mal rasé. J’essayai de parler, mais aucun son ne franchit ma gorge. Une infirmière arriva à ce moment, une seringue à la main. Une minute plus tard, je dormais. À mon réveil, il faisait jour ; un rayon de soleil maigrichon entrait par la fenêtre. Je me grattai le nez qui démangeait, puis réussit à me soulever. Papa dormait dans un fauteuil. Il ronflait un peu, ce qui amena un sourire sur mes lèvres. Plusieurs personnes en blouse blanche ou verte entrèrent dans la chambre ; ils me regardèrent à peine, mais consultèrent longuement un écran et divers graphiques accrochés au pied du lit.
    
    — Monsieur, le pronostic vital de votre fille n’est plus engagé, elle est en voie de guérison.
    
    — Merci, docteur, répondit mon père d’une voix altérée. Elle pourra sortir quand ?
    
    — Je préfère la garder encore trois jours, pour être sûr que son streptocoque est vaincu. Vous savez une pneumonie aiguë virant en pleurésie, c’est souvent mortel ; alors, soyez patient.
    
    Le docteur prit congé et partit, suivi de ...
    ... ses thuriféraires. Papa sortit son smartphone et téléphona :
    
    — Raul ? Elle est tirée d’affaire, bon sang. Ils veulent la garder encore trois jours... Oui, tu peux venir. Je t’attends.
    
    Raul déboula une bonne demi-heure plus tard, le visage hagard et amaigri. Il me fixa d’un air étrange, comme s’il ne savait pas quelle attitude adopter. Il s’assit précautionneusement au bord du lit et caressa mon bras, portant un cathéter au creux du coude.
    
    — Putain, Ali, tu nous as fait si peur.
    
    — Je... soufflai-je, à peine audible.
    
    — Ne dis rien, tu ne dois pas parler encore. Nous te surveillions, ton père et moi, nous savions que tu étais revenue à ta maison. Puis tu as disparu, mais comme il y avait de la lumière dans le salon, nous ne nous en sommes pas rendu compte tout de suite. Quand ton père a eu des doutes, il est entré et a compris que tu étais partie depuis un moment.
    
    — Nous ne t’avons pas repérée, reprit papa, parce que tu étais à un endroit où nous ne passons pas en voiture. C’est un client qui m’a dit qu’une clocharde dormait non loin de la porte d’entrée du dojo. Merde, quand je t’ai trouvée, il était presque trop tard. J’en aurais crevé si tu étais morte. Par ma faute, en plus.
    
    Je me tassai un peu, mal à l’aise. Il s’était débarrassé de moi, non ? Et maintenant, il m’annonçait qu’il s’inquiétait pour moi ? Je ne pouvais peut-être pas parler, mais je le fusillai du regard ; à ma surprise, il baissa les yeux, l’air confus.
    
    — Quand tu sortiras, tu reviens ...