Un désir à satisfaire (2) - Histoires de Sexe

Un désir à satisfaire (2)

... prend de court, mais ai-je besoin de préciser que j’accepte la proposition ?

Toute la matinée, je reste incapable de me concentrer sur autre chose que le déjeuner qui approche. Les mêmes questions tournent en boucle dans ma tête : ma mère a-t-elle suivi le dernier conseil donné par David ? A-t-elle décidé une ultime bravade pour tester mon attirance pour elle ?

Si maman veut me mettre à l’épreuve, alors elle ne va pas être déçue. L’excitation est de plus en plus difficile à gérer alors je décide de rentrer en avance chez moi pour mettre un peu d’ordre dans l’appartement et pour envisager au calme tous les cas de figure possibles.

Je suis avachi sur la banquette de mon coin salon quand l’heure sonne et que ma mère s’annonce à l’interphone.

— C’est moi !

Le son de sa voix m’électrise une première fois, croyant y déceler une pointe de sensualité. Je déverrouille la porte du hall et j’attends derrière ma porte d’entrée pour lui ouvrir. C’est ensuite son parfum qui me fait l’effet d’une secousse quand elle franchit le seuil et qu’elle se penche vers moi avec un grand sourire pour me faire la bise... Lolita Lempicka ! Dans mon esprit, un parfum de jeune femme en conquête. Et que dire de son apparence... Une robe d’été colorée dévoilant une bonne partie de ses jambes bronzées et des chaussures ouvertes à talons mi-hauts. Les ongles des orteils vernis d’un rose en accord avec celui de ses lèvres. Pas véritablement l’allure de l’assistante de direction qu’elle ...

... adopte habituellement, mais remarquablement à mon goût... Soignée, ravissante et pétillante... Elle ne peut manquer d’attirer le regard des hommes ainsi présentée et en quelques instants elle a réussi à mettre mes sens en fusion.

Tout a pourtant l’air normal dans sa façon de rapidement prendre les choses en mains et de s’affairer dans la cuisine pour préparer le repas. Même ses questions en cascade, celles d’une mère à son fils pour prendre des nouvelles du quotidien, ne laissent rien soupçonner d’inhabituel. Je m’inquiète. Ne me suis-je pas emballé un peu vite ? Non, sa présence ne peut pas être le fruit du hasard...

Pendant que je dresse la table et qu’elle continue à s’activer devant le plan de travail, je ne peux m’empêcher de la dévorer des yeux. Elle continue de dérouler une forme de monologue et je ne lui donne la réplique que par des sons. Tout contrôle sur l’instant m’a quitté pour laisser place à un désir brûlant pour ce corps à porter de main que je n’ose cependant caresser qu’avec les yeux... Un regard que ma mère ne peut ignorer.

Nous passons finalement à table. Assis l’un en face de l’autre, je ne manque rien de sa poitrine moulée par le tissu fin de sa robe, de la bretelle du soutien-gorge tombée le long de son épaule gauche et de sa bouche se refermant sur sa fourchette. Mon trouble est palpable et ma mère semble s’en amuser. En tout cas, c’est l’interprétation que je fais de son sourire qui ne l’a pas quitté du repas et de son regard que je trouve ...