Les vieilles dames - Histoires de Sexe

Les vieilles dames

... l’expérience, vous savez quoi, comme je me fiche que l’on me sodomise, j’aime la fellation, le cunni, qu’on m’attache pour ne me faire jouir que de caresses, je me demande si je suis normale…
— Y a-t-il une norme dans le jeu sexuel ? La norme est les limites que nous nous fixons à titre personnel. Personne ne force personne. Si vous aimez vous confronter à l’extrême, frottez-vous au bondage.
— Il y a des situations que je juge humiliantes, dégradantes, mais bon, si cela plaît, je n’ai pas à condamner. Qui suis-je pour juger alors que j’offre ma rondelle à qui veut y entrer ? Enfin, ça ne m’est arrivé qu’une fois, ce n’était pas déplaisant.

Je rougis de cet aveu.

— Donc y aura d’autres fois. Vous êtes charmante, le rouge aux joues. Racontez, se régale Yvonne.
— Je faisais une fellation à quatre pattes au mari de Suzy quand un doigt s’est faufilé dans ma fente, mon plug vaginal a contrarié sa pénétration, il est revenu à ma rondelle et plof, une queue l’a remplacé. J’ai été surprise puis me suis détendue et ça s’est fait.
— Vous racontez trop bien. Caro, s’il vous plaît, encore une… non ! dit-elle en consultant la pendule. Nous allons être en retard. Je vais vous présenter au fermier qui gère les terres qui seront les vôtres. Nous passerons aussi par votre future résidence.

Je nous conduis à la ferme. À dix minutes de la ville, la campagne. Yvonne me dit qu’ils ont une AOP pour leur fromage de chèvre, que j’en aurai jamais un gratuit, que c’est comme si tu leur ...

... arrachais un bras.

— C’est préférable, pas d’embrouilles.

Le couple de fermiers nous accueille, curieux de moi.

— Maurice, Fernande, je vous présente Caroline, ma légataire. Ne vous fiez pas à sa minijupe, elle est aussi rouée que vous. Elle connaît le truc du blé pour la coopé et celui de la grange.
— C’est l’abc du métier, dis-je sans savoir ce qu’est le coup de la grange.

Je reste souriante, en retrait de leur discussion, bref, la fille bien élevée. Ce qui me plaît, c’est la grande salle à vivre. Sobre et rustique. Le coin télé, l’espace repas, celui bureau. Le hic est que les meubles modernes ne sont pas adaptés.

Le bêlement des bêtes trouble la quiétude ambiante. Je m’approche de leur parc, spontanée, elles viennent vers moi de curiosité, quémandent une caresse, me remercient d’un coup de langue râpeuse.

— Vous avez bon fond, elles vous ont adoptée, me sourit enfin Fernande.
— Entre chèvres, on se comprend.
— Vous ne faites pas chèvre du tout.
— J’en suis pas à brouter du foin.

Un début de sympathie naît entre nous.

Nous visitons la traite, le labo. Il y a le magasin vente-directe. Nous y faisons quelques achats.

— Avec des patates à l’eau, du sel, ça déchire, me régalé-je d’avance. Madame Fernande, je reviendrai avec les emballages. Et des chaussures adaptées pour aller voir les bêtes.

La voilà toute souriante d’une promesse de future vente.

Sur le chemin de la résidence, Yvonne marivaude :

— Le Maurice n’a pas quitté des yeux ta ...