Les vieilles dames - Histoires de Sexe

Les vieilles dames

... tout calculée. T’inquiète, je réussirai…

Nous restons sobres dans l’émotion. J’ai hérité ce trait d’elle, pas la peine d’en rajouter. Au fait, qu’ai-je hérité de Pa ? Une grande ouverture d’esprit par rapport aux autres.

Alban me passe un coup de fil. Ayant dit à son patron qu’il déménageait pour emménager, il l’avait mis en RTT jusqu’à mardi prochain, que demain soir il sera là. Tant mieux, nous allons roder la vie à deux en aménageant notre maison. Un petit coup de fil à Suzy, la tornade qui, enthousiaste, nous invite à une soirée cul, que Roger se languit de mes pipes. Sans transition, que s’installant dans un logement neuf, on perce toujours des trous, elle m’en propose un carton standard. Je n’ai pas le temps d’en placer une, qu’à dire que je passe demain le prendre.

Voilà un lundi bien rempli.

Le mardi, à l’entreprise Troulala, Roger n’est pas dans sa meilleure forme. Suzy, en aparté, me confie, me supplie presque :

— Faut faire quelque chose pour mon Roger. Faut que je baise devant lui, que tu le suces pendant. Veux-tu me dépanner ? Demain soir, j’ai un copain de libre.
— Oui, pas de souci. Alban m’attendra.
— Venez tous les deux. Roger m’adore avec deux garçons et toi qui le suces. Voilà ce qu’on va faire…

Je fais des courses chez Diane. Des bracelets en cuir plus confortables pour être mise en croix ou suspendue, une barre d’écartement pour les pieds, des boules de geisha pour faire le ménage.

— Je t’imagine avec le plumeau à faire la ...

... poussière, rit-elle. Tu fais une soirée menottes pour pendre la crémaillère ?
— Arrête… Tu me perturbes le clito…

Une petite visite à Yvonne, qui, avec le macaron fondant, se délecte de mon récit sur notre épisode sous la douche.

Une visite à Jessica qui me saute dessus pour une galoche de chez galoche.

— Nous allons avoir deux soirées lesbiennes à faire. Des samedis, tu prends ?
— Pas de souci.
— Ta maison, ça avance ?
— Tu sais quoi, j’ai eu mal aux mollets à faire de la peinture et du ménage.
— C’est bon signe. Tu te colles bien tes boules de geisha et tu fais bien le mouvement de les aspirer, t’auras un périnée en béton.
— Pas avec les parents sur le dos !

Ça me fait tout drôle de dire que je rentre à la maison, que Chéri n’est pas loin.

Je lui raconte que, demain soir, nous avons une urgence psychologique. Il rit en disant que « heureusement qu’il y a un autre garçon pour Suzy ».

Le mercredi, nous déménageons Alban. Faut encore faire du ménage !

— Mon amant préféré me quitte, ça devait arriver un jour, soupire Edwige.

Al est ému aussi. Deux ans de coloc, d’intimité prennent fin. Je me fais oublier les laissant à leur émotion. Luc venant s’installer dans deux jours, elle connaîtra les prémices de la vie de couple à son tour.

— Ed, dimanche, vous venez à la maison, on se fera un barbecue orgie champêtre.
— Caro, j’aime quand tu parles comme ça !

Le soir, nous voilà chez Suzy à rentrer en catimini pendant la douche de Roger. L’autre garçon, ...