Voir Bruxelles et sourire - Histoires de Sexe

Voir Bruxelles et sourire

... discrètement. Elle changea alors de position, et je vis distinctement sa poitrine éclairée par son écran d’ordinateur, avec au loin la silhouette de ses cuisses. Elle était très attirante. L’air de rien, elle rebondit sur ce que j’étais en train de dire, et je répondis, toujours sans allusion à sa nudité. Je la vis néanmoins afficher une expression déçue, puis rapprocher encore la webcam de son corps en souriant. Dans la lumière bleutée de son écran, son sourire formait comme un beau croissant de lune au-dessus du paysage vallonné de sa poitrine. Excité par la vision des seins de cette jolie inconnue avec qui je parlais de sexe depuis trois jours, et troublé plus encore par le sentiment que m’inspirait son merveilleux sourire, je commençai à perdre le fil de ce que je disais. Je me justifiai en mettant cela sur le compte de la fatigue. Son sourire s’accentua, puis elle se remit doucement sous la couette avec l’expression de la farceuse qui a réussi son coup. Frustré, je ressentis une brutale envie d’être tout contre elle, voire en elle, mais ne laissai rien paraître.

Nous raccrochâmes finalement après neuf heures sur Skype. Je me couchai troublé tout à la fois par le désir physique que je ressentais pour Hortense et par le sentiment plus profond que je commençais déjà à éprouver pour elle. Seule la volonté d’être en forme pour la voir me motiva à dormir.

*****

Le trajet me paraît d’autant plus interminable qu’il pleut des trombes d’eau. La pluie se calme enfin alors ...

... que j’entre dans Bruxelles, mais je remarque que la ville est presque déserte, et je suis frappé du nombre de branches et autres débris jonchant le sol.

Nous avons convenu avec Hortense que je la récupère près de chez elle, et que nous prenions ensuite le métro pour prendre un hôtel dans le centre historique. Aller chez elle est exclu, par discrétion envers ses colocataires, qui savent qu’elle est en couple. Elle leur a dit qu’elle rejoignait une copine de passage pour le week-end.

J’arrive enfin au parking couvert indiqué par mon GPS, gare la voiture et vais retrouver celle pour qui j’ai fait le chemin. Je l’aperçois enfin venant à ma rencontre. Elle est plus petite que je me l’étais imaginé. Un peu moins souriante, aussi, et ses cheveux sont d’un roux cuivré moins flamboyant que sur écran. Elle porte un chemisier bouffant aux manches retroussées, un short assez court en velours beige et des collants aux motifs floraux qui mettent en valeur ses jambes joliment galbées. Des bottines noires et un sac de voyage, étrangement grand pour un simple week-end, complètent le tableau. Elle est sexy, et de toute évidence elle le sait.

Avant même de prononcer un mot, elle m’enlace et se blottit contre ma poitrine ; je l’accueille avec bonheur. Les effluves floraux de son parfum et son shampoing ont comme un vague effet enivrant sur moi… Nous nous mettons en route pour la station de métro. Hortense reste réservée sur le chemin, parlant peu, souriant à peine. Le temps que la glace ...