Voir Bruxelles et sourire - Histoires de Sexe

Voir Bruxelles et sourire

C’est avec joie et soulagement que j’arrive enfin à Bruxelles, après plus de six heures de trajet. Je ne suis plus qu’à quelques minutes de retrouver Hortense.

Nous nous étions rencontrés le dimanche précédent, dans un groupe Facebook, sous une publication quelconque. Nous avions échangé par commentaires, puis par messages privés après qu’elle eut accepté ma demande d’ami. Un je ne sais quoi de désuet et plaisant m’avait attiré dans sa photo de profil… Un portrait en gros plan, noir et blanc, face caméra, sourire un peu timide et avenant au-dessus d’un habit noir à col blanc.

J’avais regardé son mur et ses photos pendant que nous parlions. Une jolie petite rousse, cheveux ondulés jusqu’aux épaules. De grands yeux verts sous un large front. Beau sourire appuyé par la rougeur marquée de ses lèvres. Étudiante en sciences politiques, en stage à Bruxelles. De style intello un peu barrée, d’après ses publications. J’avais quand même eu un choc en découvrant que cette jolie fille à la conversation si agréable avait dix ans de moins que moi…

Notre échange avait duré quelques minutes, puis chacun était retourné à ses occupations. J’avais néanmoins ressenti un vague trouble, et ce soir-là j’avais repensé plusieurs fois à elle, avec l’envie d’en savoir plus sur elle.

Le lendemain j’avais donc renoué la conversation, et, assez rapidement, il s’était passé quelque chose, un je ne sais quoi qui nous a fait discuter des heures, de tout, de rien et finalement de nos vies, ...

... malgré nos boulots respectifs, allant jusqu’à se répondre même en réunion, même en pleine rue, comme si nous n’arrivions pas à stopper notre conversation, finalement interrompue par un dîner chez des amis que j’aurais volontiers passé outre pour continuer à parler avec cette inconnue.

Le mardi rebelote, à tel point que le soir venu, nous nous retrouvâmes sur Skype pour quatre heures de discussion « face à face ». L’heure tardive aidant, nos échanges se firent de plus en plus intimes, et de plus en plus ouvertement sexuels, avec un improbable final sur la pratique dufist fucking. Le mercredi soir surenchérit avec six heures d’échanges de vidéos humoristiques, de jeux de mots et de confidences. Notre humour, notre façon de réfléchir et notre manière de parler d’amour physique convergeaient de manière saisissante.

J’eus droit le jeudi matin à une salve de photos d’Hortense : elle, mal réveillée mais déjà souriante, elle prenant son petit déjeuner, puis elle nue dans la douche, son bras lui dissimulant la poitrine. Un cliché qui n’avait pas manqué de m’émoustiller… Et nous passâmes à nouveau la journée à échanger, y compris pendant les heures de bureau, y compris pendant le pot de départ de l’une de mes collègues. Ce pot ayant lieu près de la gare, je proposai à Hortense, mi-blagueur mi-sérieux, que je la rejoigne pour le week-end de trois jours qui s’annonçait. Elle avait accueilli l’idée avec enthousiasme et proposé de me faire visiter Bruxelles, sans que je sois en mesure de ...