Mon frère est incroyable (1) - Histoires de Sexe

Mon frère est incroyable (1)

— Oh, dieu, que votre sexe est long, dit-elle.

C’était une belle matinée d’été. Je me prélassais sur un banc public quand elle vint vers moi.

— Vous êtes une menteuse, dis-je.

— Ah oui ? m’interrogea-t-elle, surprise.

— Qu’en savez-vous, hein ? demandais-je, désabusé.

— Oh, je n’en sais rien, dit-elle, stoïque.

— Pourquoi une telle affirmation, alors ? me scandalisais-je.

— Pourquoi, diable, cherchez-vous toujours une logique ? s’énerva-t-elle.

— Nous ne nous connaissons pas, repris-je, calme.

— Qu’est-ce que cela a à voir avec notre conversation ? me demanda-t-elle, étonnée.

— Vous avez dit "toujours", déclamais-je.

— Et ? insista-t-elle.

— Eh bien, que pouvez-vous en savoir, si je cherche toujours une logique, si nous n’avons jamais eu de rapports auparavant ? remarquais-je.

— Et ? insista-t-elle.

— Et... bon sang ! Cela suffit ! m’irritais-je.

— Et ? insista-t-elle.

— Oh, le mécanisme est coincé, concluais-je.

Je m’approchais d’elle et lui ouvrais la tête. Il y avait de toute évidence eu un dysfonctionnement. Je pris un tournevis, dévissais le couvercle de sécurité et accédais enfin au tableau de bord tactile qui me permettait de la programmer. Quelques milliers de lignes de code parcourues et je trouvais la faille béante où ses pensées s’étaient engouffrées.

— Oh que c’est mal écrit ! s’exclama le moniteur du vaisseau d’écriture à la vue du texte produit par Incroyable, le robot-écrivain.

Pascal était moniteur ...

... depuis sa plus tendre enfance, quand soudain, un ours brun apparut.

— Vous vous moquez de moi ! Ça suffit maintenant ! s’irrita-t-il.

Pascal n’était pas moniteur depuis sa plus tendre enfance, quand soudain, un ours brun n’apparut pas.

— Non, non et non ! On arrête les répétitions ! cria l’individu qui s’exprimait alors.

L’être vivant qui portait un certain nom qui n’est pas un autre que n’est celui de Pascal n’était pas un autre que n’est pas une personne qui enseigne certains sports depuis non pas ce qui n’est pas sa tendre enfance, quand soudain...

— Coupez ! Coupez ! coupa-t-il.

Pascal mit fin, en sueur, à la mascarade.

— C’est un très mauvais scénario érotique, dit-il.

— Vous pensez ? dit-elle.

— Elle, elle, toujours elle ! Trouvez-lui un prénom enfin ! se scandalisa-t-il.

— Vous pensez ? dit Elisabeth.

— Qu’est-ce que j’ai dit sur les répétitions, enfin ! s’énerva-t-il de plus belle.

— Oh, je m’excuse. Je peux vous sucer si vous voulez, proposa Elisabeth.

— Ah ! On y vient ! Voilà votre problème ! souligna Pascal.

— Quel est mon problème ? demanda Elisabeth.

— Ah, mais vous voyez ! Vous recommencez ! s’étrangla-t-il.

— Qu’est-ce que je recommence ? s’interrogea Elisabeth.

— Votre travail, c’est produire une histoire de cul, et c’est seulement la seconde phrase sexuelle de ce récit ! C’est incroyable ! lança-t-il, désespéré.

— Je suis Incroyable, dit Elisabeth.

— Arrêtez de réagir. Créez ! Si vous ne maîtrisez pas la ...