Prologue - Histoires de Sexe

Prologue

... ai, un peu, suffisamment pour m’offrir quelques fringues et quelques loisirs. Mais là, j’ai un peu beaucoup l’impression de jouer la « Pretty Woman »… Tu sais, je ne suis pas une fille qu’on paie pour coucher…
— Je comprends ta colère et je ne peux que te présenter mes excuses… Mais sache que je suis en vacances ici, tout en « travaillant » . Et cela signifie que je vais devoir rencontrer un certain nombre de personnes, aller dans des cocktails, des repas, une ou deux soirées, visiter des lieux. Et, comme tu es avec moi, à mon invitation, il est donc normal que tu sois avec moi, pour toutes ces activités… Ceux que nous allons rencontrer, tu verras, ce sont des gens qui appartiennent à la bonne société vénitienne, dès qu’ils en ont l’occasion, ils s’habillent, chic, classe… On est en Italie et ici le secteur de la mode est très important. Comme celui de la chaussure et des accessoires de mode. Et il ne peut être question que tu viennes en jean ou en short et en tee-shirt avec une paire de baskets aux pieds… Voilà pourquoi je t’ai aménagé ce rendez-vous « surprise » avec la boutique de l’hôtel pour louer robes, chaussures et accessoires…
— Oui, mais, et toi ? Tu as juste un petit sac… reprends Mathilde, boudeuse et pas du tout convaincue.
— C’est vrai, je n’avais que mon sac avec mon calepin, mon ordinateur et ma trousse de toilette quand nous nous sommes rencontrés. Mais j’ai triché… J’ai fait expédier une malle-cabine avec mes costumes, mes chemises et mes chaussures qui ...

... ont été installés dans la chambre avant notre arrivée…
— … Hein ?. T’as fais quoi ?

Je lui répète ma dernière phrase et ajoute :

— Tu n’as pas eu la curiosité d’ouvrir les placards dans la chambre ? Tu n’as pas vu la malle-cabine dans le coin de la chambre ?
— Ben non… Enfin, si… mais je pensais qu’elle faisait partie du décorum… Alors là, je pensais même pas que c’était possible…
— Tu vois Mathilde, il y a plein de choses que tu dois découvrir…

Mathilde reste pensive, un peu boudeuse encore, digérant toutes les informations…

Enfin, nous redescendons dans la chambre, dans notre chambre… Et tandis que je prends une douche rapide, j’entends Mathilde qui ouvre et farfouille les placards puis, alors que je n’ai qu’une serviette de bain autour des reins, elle se cale dans l’embrasure de la porte et m’apostrophe…

— Ben dis donc, trois smokings, au moins cinq costumes et une douzaine de chemises sans compter les chaussures, les chaussettes, les cravates et les ceintures… Dis donc, quand on dit que les femmes ne voyagent jamais léger, je pourrais dire que je connais au moins un mec qui est pire… Tu es une vraie gravure de mode à toi tout seul…

Je termine de me raser et Mathilde avance vers moi…

— Je m’excuse pour tout à l’heure… Quelquefois mes paroles vont plus vite que mes pensées… Mais après tout, quand j’ai accepté de te suivre, je me doutais bien qu’il y avait une partie de jambe en l’air comme prix de consolation… Et, franchement, cela ne me déplaisait ...