Mon petit café du matin part en délire total - Histoires de Sexe

Mon petit café du matin part en délire total

... challenger ma capacité de séduction sur un inconnu dans le métro ce matin.

Comme je ne suis pas étonné de ce qu’elle m’avoue, cash, en direct :

— Ah, je vois. Vous avez très bien réussi visiblement.
— Un peu trop, oui !

Nous rigolons de bon cœur. Au fond de moi remonte ce vieux proverbe : « Femme qui rit, femme dans son lit ».

— Et pourquoi avoir tenté aujourd’hui ?
— J’ai une voix qui me chuchote des choses à l’oreille depuis quelques jours.

Je visualise ce que peuvent être ces choses-là et bande de plus belle. Sur ce, elle me gratifie à nouveau de son sourire hypnotique. J’ai une terrible envie de l’embrasser et la prendre ici sur la banquette. Entre nous, ce type de fille a déjà dû faire cela quelques fois dans des toilettes de bars ou de night-clubs. Elle me rend fou. Je me sens quelque part solidaire du pauvre mec qui vient de partir. Bon, il n’a pas su s’y prendre avec elle, tant pis pour lui. Émilie aime jouer avec la puissance de sa capacité de séduction.

— Je dois filer à mon travail, désolée, même si je n’ai absolument pas envie d’y aller, me dit-elle, tentatrice à souhait, avec son sourire malicieux.

Elle n’a pas envie d’aller bosser et moi non plus. Je ne vais pas laisser échapper cette Princesse qui entend des voix magiques dans sa tête. Je ne veux pas que Cendrillon m’échappe et veux prendre d’elle bien plus qu’une chaussure de vair avant qu’elle ne disparaisse. Mon cerveau cherche la meilleure façon de gérer la suite à ce début ...

... d’histoire prometteur, cette opportunité magique qui se présente à moi. Surtout ne pas la laisser filer. C’est une vraie chance, une opportunité à ne pas lâcher.

— Je ne crois pas que ce connard va vous lâche de sitôt. Je vous raccompagne un peu, si vous voulez au cas où il soit dans le coin.

Elle semble ravie et hoche de la tête.

— C’est possible, vu l’individu.
— Prenez-moi la main pour donner le change. Ce serait dangereux pour vous, s’il vous suit jusqu’au bureau.

Je me réjouis de profiter ainsi d’un contact avec elle en lui reprenant sa main. Et ce statut de garde du corps gentleman protecteur flatte mon ego. Dehors, pour mon plus grand bonheur, le mec est encore là, à l’angle de la rue. Peut-être bande-t-il lui aussi autant que moi ?

— Mince, vous aviez raison, il est encore là !

Sa voix trahit sa fierté d’être courtisée ainsi avec autant d’insistance et que son pouvoir sur ce pauvre mec ait aussi bien fonctionné.

— Soyez tranquille, il ne s’approchera pas.

Elle m’écrase les doigts de la main, se serre contre moi. Comme c’est bon de la sentir si excitée. Je bombe le torse de fierté.

En marchant, je vois dans le reflet d’une vitrine que le gars nous suit. Je ne me gêne pas pour le lui dire. Elle enfonce carrément ses ongles dans ma main.

— Vous allez être en retard ce matin, j’ai bien peur.
— Je n’avais pas envie d’y aller de toute façon.
— Ne vous inquiétez pas, suivez-moi.

Mon cerveau qui cherche une solution depuis tout à l’heure s’illumine ...