La Rencontre - Histoires de Sexe

La Rencontre

... choses…

Le bâillon boule qui me rend muette comme le foulard maintenant. Ces cordes qui enveloppent la base de mes seins et poussent mes tétons… Tétons qu’en quelques caresses il fait pointer et qu’il pince pour accrocher des bijoux dont le poids devient balancier. Mes mains liées. Mes pieds immobilisés. Le fouet qu’il manie avec dextérité. Son sexe dont il joue. Le mien dont il fait sa propriété, et tout le reste… Le smartphone dont il s’est saisi et qui immortalise cette expérience, mes jouissances, mes pleurs, mes grondements, mes cris que mon visage accompagne et traduit… des cris de plaisirs.

Voilà c’est fini. L’écran s’est arrêté sur la dernière image.

Il sait tout. Il a tout vu. J’aurais dû lui dire. Les paroles mêmes les plus fortes n’auraient pas eu cette puissance. Il ne m’aurait pas découverte ainsi : chienne, femelle bien loin de l’épouse ou même d’une maîtresse. Il ne me pardonnera jamais.

Je voudrais lui parler, lui expliquer, lui rappeler que lui-même avait reconnu que j’avais un esprit cartésien et qu’il fallait que je fasse cette expérience, que… non, c’est un peu dur à faire comprendre après le visionnage. Avant, peut-être, mais plus maintenant. Les sciences de la vie ne sont pas des sciences banales !

— Putain, jamais je n’aurais imaginé ! Je comprends maintenant cette recherche sur le net… Tu m’as menti.

Je fais « non » en bougeant la tête.

— Ne joue pas sur les mots. Ne pas me parler de ce que je viens de voir n’est pas qu’un ...

... mensonge par omission… C’est pire, bien pire, pire qu’un cocufiage, pire que… pire que tout. Malgré ce que tu as suggéré, jamais je n’aurais imaginé. Tu t’es vue ? Même au début ! Tes Conforts c’était donc ça ? Moi, je te pensais, plus sage, plus réservée, plus passive, et je découvre une chienne en chaleur… Oh, tu peux faire non de la tête, tu veux que je le repasse ? Salope ! J’ai retrouvé avec lui des choses que je croyais réservées pour moi. Garce ! Arrête de bouger comme ça, tu n’as plus droit à la parole. Ta parole, je viens de l’entendre, même avec la boule dans la gueule tu parlais. Chaque gémissement, chaque cri retenu hurlaient dans ma tête. Ma femme est devenue une… je ne trouve même pas de mot assez fort… Même en espagnol ton Alejandro n’a rien trouvé. Pourtant, il a manifestement de l’expérience. Putain, il devait être content de se payer une pute française, sa patronne en plus… Il peut être fier…

Un silence. Il se lève et me fait face.

— Et tu sais ce qui me fait le plus honte ? Non, ne cherche pas, tu ne trouverais pas. Même moi je n’aurais pu l'imaginer.

Un silence, comme s’il hésitait à parler, et puis comme un cri :

— J’ai bandé. Oui, j’ai bandé en voyant ma femme se comporter en pute, se faire secouer comme une… soumise… Oui, c’est bien ça… soumise à un homme. Oh, putain, rien que d’y repenser. J’ai honte. Un mari ne devrait pas bander de ce spectacle. Merde !

Il ouvre sa braguette, repousse son slip et fait sortir son sexe qui n’est pas au repos, ...