1. Une journée de Liviana T.


    Datte: 04/10/2021, Catégories: prost, Oral préservati, pénétratio, portrait, tarifé, Auteur: Amarcord, Source: Revebebe

    ... moment. Celui-ci tâchait justement de se mettre à carreau.
    
    Elle n’a même plus de maquereau, elle n’est, paraît-il, plus une pute : elle est la femme chaude en manque de sexe qui t’envoie des courriels, la soi-disant mère de famille délaissée, l’hôtesse aux doigts d’or qui te propose des massages, et pour un petit supplément, mon chéri, sa gorge veloutée. Elle est la collaboratrice exemplaire d’une organisation« qui a su se réinventer et s’adapter aux évolutions, contraintes et valeurs d’un marché qui se professionnalise », dixit le message qui lui est parvenu récemment.
    
    Tout est business, et efficace encore bien. Prendre rendez-vous, sélectionner ses préférences, mémoriser ses favorites et bien entendu payer, tout se fait en ligne, tout est anonyme, crypté, sécurisé. La contribution importante qu’elle abandonne elle-même sur le montant de ses prestations est volontaire, et d’ailleurs, on préfère désormais parler d’investissement. Elle couvre le loyer de la chambre, son nettoyage, le système de sécurité et gardiennage, l’accès au parking, la couverture médicale et puis le travail de l’armada de webmasters qui envoient le chalut. Officiellement, l’organisation ne vend aucune prestation au client, elle fournit et facture des services aux filles, présentées comme des entrepreneuses indépendantes, dont la petite entreprise ne connaît pas la crise.
    
    Désormais, à défaut d’être véritablement respectable, l’organisation est performante et discrète. Et à tout prendre, mieux ...
    ... vaut sucer ici qu’ailleurs. Bien sûr, il y a les cadences à tenir et les normes de qualité à respecter. Bientôt, les a-t-on d’ailleurs prévenues, l’organisation se prépare à innover, avec une grille d’évaluation récompensant les plus performantes. Ne le prenez pas comme une contrainte, leur a dit leregional manager, mais plutôt comme une opportunité. Ceci nous permettra en échange d’augmenter nos tarifs, d’attirer un public en quête de véritable valeur ajoutée, sensible à des pratiques plus sûres et équitables, capables de le déculpabiliser, et tout ceci, vous en profiterez aussi, chères partenaires.
    
    Bref, c’est duwin-win.
    
    Il ne paie pas de mine, le manager. Il n’a ni la physionomie menaçante, ni les muscles, ni sans doute la queue répugnante du caïd qui régnait sur le cabanon pour routiers slaves, celui qui l’avait dressée de façon ignoble, trois semaines d’enfer jusqu’à ce qu’elle plie.
    
    Il a plutôt la bouille du premier de la classe à l’école de commerce, jonglant entre tableurs Excel et présentations PowerPoint bourrées d’images pseudo-motivantes, où seulthe sky est la vraie limite. Elle ne va pas l’accabler ni lui prétendre, sachant d’où elle vient, qu’ici les choses n’ont pas un peu changé en l’éloignant du pire, et le pire n’est pas exclusivement lointain.
    
    Mais pour la main-d’œuvre, la bien nommée, rien de vraiment neuf sous le soleil, c’est l’éternel défilé des bites, les bites à branler, les bites à sucer, les bites à chevaucher. On s’y fait.
    
    On se fait à ...
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